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PFNL : Les épices plus intéressantes que les champignons

Serge Tremblay
Le 04 octobre 2019 — Modifié à 12 h 59 min le 04 octobre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La variété de produits forestiers non ligneux que l’on retrouve en forêt boréale est large. La clé, pour le cueilleur expérimenté, est de savoir à quoi s’attarder.

À ses débuts dans le monde de la cueillette, Fabien Savard, comme plusieurs, s’intéressait plus particulièrement aux champignons. Des efforts de commercialisation avaient d’ailleurs été faits en 2012 avec la mise sur pied de Champignons Nordiques par la Coopérative de la Rivière-aux-Saumons.

« Le problème avec les champignons, c’est que tu as des années zéro où tu ne retrouves pas certaines variétés. Par exemple, il y a deux ans, j’étais incapable de trouver du pied-de-mouton. À l’inverse, quand tu as une très bonne année, tu dois te dépêcher de cueillir en trois à cinq jours avant que les champignons ne soient parasités », explique Fabien Savard.

Celui-ci affirme s’être tourné vers la cueillette d’épices et de thé ces dernières années, ce qui a grandement amélioré sa situation. Il cueille encore certaines variétés de champignons, comme la chanterelle en tube et le pied-de-mouton, mais n’en fait pas son activité principale.

D’autant plus que faire du champignon séché est un long processus. Une grosse journée de cueillette où il récolte un 20 kg de champignons donnera environ 12 kg une fois le traitement et le séchage terminé.

Il y a aussi des pertes dans le traitement des épices, mais elles sont généralement de moindre envergure.

« Tu as plus de certitudes avec les épices et tu en retrouves aussi partout, à proximité. Les champignons, je dois faire plus de 40 km dans certains cas, alors ça augmente aussi mes coûts. Si on avait aussi misé sur les épices quand on a lancé Champignons Nordiques à l’époque, je crois que l’on aurait eu du succès. »

Plaisir

Avec tous ces impondérables et la difficulté du métier, pourquoi continuer?

« Rechercher le produit, faire des découvertes, ça me plaît. Je savais que ça allait être dur, mais je passe mes journées dans le bois, dans la tranquillité. Je suis seul avec moi-même. »

Selon Fabien Savard, il y aurait autour d’une centaine de cueilleurs à temps plein au Québec.

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