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Pétrole : des économies potentielles de 20 milliards $

Le 07 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 07 avril 2015
Par Karine Desrosiers

PÉTROLE. L'environnement n'est pas nécessairement un thème vendeur auprès du monde des affaires. Mais quand l'écologie passe par l'économie, il y avait de quoi soulever l'intérêt d'une cinquantaine d'hommes d'affaires pour une conférence sur les impacts financiers de la réduction de la consommation de pétrole au Québec. Cet impact pourrait être de quelque 20 milliards $ en six ans si on s'y mettait.

Jeudi dernier, le Conseil régional de l’environnement et du développement durable (CREDD) et la Chambre de commerce et d’industrie Lac-Saint-Jean-Est organisent un déjeuner-conférence avec Philippe Bourke, directeur général du Regroupement des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), sur l’étude économique « 20 milliards de plus en six ans : les retombées économiques d’une réduction de la consommation de pétrole au Québec ».

« Il est rare que les écologistes parlent d'économie. On a fait réaliser une étude indépendante et en atteignant un objectif de 16 % de réduction de la consommation de pétrole au Québec, sur une période de six ans, les impacts seraient majeurs sur l'ensemble de l'économie du Québec », résume Philippe Bourke qui œuvre dans le domaine depuis plus de 16 ans.

Notamment, dans le cadre de ce scénario modéré, les bénéfices sur la balance commerciale du Québec seraient de l'ordre de quelque 19,7 milliards $, cela pourrait entraîner la création de quelque 130 000 emplois, les revenus pour le gouvernement du Québec seraient de quelque 877 millions $ et chaque consommateur réaliserait des économies de quelque 2100 $ à 4300 $ par année par foyer.

Le Québec importe 100 % des sources d'énergie pétrolières qu'il consomme et quelque 75 % de ce pétrole est directement destiné au monde du transport. Quelque 78 millions de barils de pétrole des 101 millions consommés en 2012 au Québec étaient destinés au monde du transport.

Le Québécois moyen consacre quelque 18 % de son budget annuel aux transports et à l'essence.

« En réduisant notre consommation de pétrole de 16 % en six ans dans le secteur des transports, les coûts évités en matière d'importation de pétrole et de voitures seraient de 2,3 milliards $ dès la première année et augmenteraient progressivement pour atteindre 4,3 milliards $ à la sixième année. Sur l'ensemble de la période, les coûts évités seraient de 19,7 milliards $ », estime les responsables de l'étude économique.

Ménage

En 2012, les ménages québécois ont consacré en moyenne quelque 12 620 $ pour le logement.

Le transport privé est devenu le deuxième poste budgétaire le plus important avec des dépenses annuelles de 8770 $ alors que l'alimentation arrive au troisième rang avec 7770 $.

La réduction de la consommation d'essence, pour le particulier, passe notamment par le choix d'un véhicule moins énergivore, voir même un véhicule électrique.

Ces choix engendrent des économies annuelles allant de 2100 $ à 4300 $, dépendant des choix.

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