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Main-d'oeuvre : la Coopérative forestière de Girardville explore tous les moyens

Serge Tremblay
Le 10 mai 2019 — Modifié à 14 h 10 min le 10 mai 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Les entreprises, tous domaines confondus, ne cessent de le répéter, l’enjeu de la main-d’œuvre est critique. Pour la Coopérative forestière de Girardville, le défi est important et force l’organisation à sortir des sentiers battus.

« Depuis deux ans, on voyait venir les problèmes de main-d’œuvre. Il fallait développer de nouvelles façons d’aller chercher des travailleurs, alors on offre des primes des référencements, on va dans des milieux non conformistes comme la prison et on travaille avec les communautés pour essayer d’avoir de la main-d’œuvre », mentionne Stéphane Gagnon.

Après avoir payé leur dette à la société, d’anciens détenus ou des délinquants peuvent vouloir remettre leur vie sur les rails et devenir des candidats intéressants pour le travail de reboisement.

« La réalité, c’est qu’il manque de monde! Il faut rendre la forêt attirante, montrer que la coop est intéressante. La forêt a eu une image négative, mais je sens que ça change et il faut maintenir ça. On est une région forestière et on exploite notre forêt convenablement, ce que l’on fait, c’est bien! »

Rétention

Une fois des candidats attirés, encore faut-il les retenir. Ce n’est pas chose simple, mais certaines petites choses font la différence. À commencer la présence d’Internet dans les camps forestiers.

« Pas d’Internet dans un camp, ça ne fait pas. On a beaucoup de jeunes papas et aussi des grands-papas qui veulent pouvoir être en contact avec leur famille et se sentir plus proches.»

Chômage

L’un des irritants, ce sont les modifications apportées il y a quelques années à l’assurance-emploi, qui constituent un frein important à l’embauche de travailleurs saisonniers en reboisement.

Généralement, affirme Stéphane Gagnon, ces travailleurs se retrouvent sans salaire ni prestation pendant environ 4 semaines dans l’année, puisque le régime ne les couvre plus adéquatement le travail saisonnier.

« Je trouve ça très dommage, car ce sont des gens qui font du beau travail. Ce n’est pas fait pour tout le monde, mais c’est un style de vie en plein air qui conviendrait à plusieurs personnes, mais ces gens-là se retrouvent pénalisés de faire ce qu’ils aiment. Il faut que le fédéral nous aide pour que nos gens n’aient pas à vivre ça. »

En attendant, la coopérative tente de trouver des travaux connexes qui permettraient d’allonger la saison de quelques semaines pour les reboiseurs.

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