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L'ex-acrobate Maxime Girard vit un jour à la fois

Le 21 avril 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 21 avril 2017
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SURVIE.  Maxime Girard vit encore au quotidien les conséquences de sa paralysie, quatre ans après sa chute dans un numéro de cirque survenu au Moyen-Orient. Si la préparation en 2015 de spectacles au bénéfice de sa Fondation 33 l’a tenu fort occupé, l’année 2016 qui a suivi a été marquée par une pause devenue nécessaire.

« J’avais besoin de la Fondation pour me tenir occupé et oublier un tant soit peu ma condition. Les spectacles mis sur pied ont par ailleurs grugé énormément de mon énergie. Il fallait après cette année mouvementée que je prenne un break », lance l’ancien acrobate.

Prendre un temps d’arrêt signifiait aussi le revers de la médaille en étant confronté de plus en plus à sa condition de personne handicapée.

« Ça c’est le plus difficile. 2016 a été pour moi une remise en question, encore une fois. La Fondation me prend beaucoup de mon temps, mais c’est la seule façon pour moi de m’évader un peu et de moins penser à ma condition. Mais lorsqu’on est tétraplégique, c’est impossible d’en faire abstraction. Chaque instant de ma vie me ramène à ce que cet accident du 19 février 2013 a sur moi pour le reste de mes jours », confie Maxime Girard.

Pas du courage

N’allez surtout pas lui dire qu’il a du courage. « Combien de fois j’entends cette phrase et je ne la supporte plus. Ça n’a rien à voir avec le courage. Je n’ai rien choisi. Je vis avec ce drame et encore aujourd’hui je me dis qu’il aurait été préférable que ma chute entraîne ma mort », exprime-t-il franchement.

Pourtant, Maxime avoue au passage qu’il a franchi certaines étapes depuis les tristes événements. « Aujourd’hui, je peux dire que je ne pleure plus tous les soirs et je dors la nuit », admet-il.

La rencontre avec des gens du Cirque du Soleil en 2016 lors d’un spectacle au Mexique a été pour lui un baume au cœur. « J’ai pu voyager avec mes amis, revoir leur mode de vie. Cette rencontre a été géniale. Paradoxalement, après un moment, on ne sait plus si on doit être heureux ou malheureux, en voyant qu’on ne peut plus vivre comme avant. Les sentiments sont partagés », dit-il.

Pour Maxime Girard, tant qu’il aura des projets et pour le moment, c’est d’organiser des événements pour sa Fondation, il s’accrochera à la vie. Le jour, si ce jour arrive où il n’aura plus cette fibre qui l’anime, il craint pour les lendemains.

Il refuse de regarder vers l’avenir, car sa lutte, dit Maxime Girard, est le défi de chaque jour.

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