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Lancement du site internet Vivre la violence conjugale

Le 05 décembre 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 05 décembre 2013
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Le regroupement des maisons pour victimes de violence conjugale auquel adhère la Maison Halte Secours de Dolbeau-Mistassini, a profité des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes, pour procéder au lancement du site internet www.vivrelaviolenceconjugale.ca . Le site comprend des témoignages de femmes ayant vécu ou vivant la violence conjugale dans leur quotidien.

La directrice de la Maison Halte Secours de Dolbeau-Mistassini, Mme Fabienne Boulianne, invite toutes les personnes à consulter le site afin de se familiariser avec cette réalité qui afflige encore aujourd’hui la vie de milliers de femmes. « En incitant les femmes victimes de violence conjugale à prendre la parole, le Regroupement poursuit un double objectif : donner accès à la population à cette réalité méconnue et par le fait même permettre à des femmes de voir qu’elles ne sont pas seules à subir la violence de leur conjoint », commente Mme Boulianne.

Témoignages

Les maisons pour femmes victimes de violence conjugale ont donc profiter des activités tenues dans le cadre des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes pour publier certains de ces témoignages. Recueillis de façon volontaire tant sur le site www.vivrelaviolenceconjugale.ca qu’au cours ee rencontre avec des intervenantes, les témoignages sont explicites quant à la description du quotidien de ces victimes. On peut ainsi lire dans les documents promotionnels diffusés par le Regroupement : « Avec les années, j’ai vite compris que ses gros mots remplis de cruauté et de méchanceté sont devenus pires qu’une « volée ». Il passait son temps à me traiter de bâtarde, de chienne…même devant mon enfant et mes amis. Pour lui, j’étais sa servante, son esclave. Lui gagnait l’argent, et moi je devais le servir dans tout ce qu’il voulait, même au lit. Lorsque je feignais d’être bien, il me traitait de putain en manque de sexe, et lorsque je démontrais rien, il me traitait de « frigidaire ». Je ne savais jamais quoi faire. Que d’humiliation et de honte j’ai accepté de vivre. Je me trouve tellement niaiseuse et épaisse. Il m’a déjà fait coucher dans la remise, sous prétexte qu’il n’était plus capable de voir ma « crisse de face laitte ». Je me sentais comme un déchet de la société. »

Fabienne Boulianne rappelle que plus on parlera du vécu de ces femmes plus on incitera ces dernières à obtenir de l’aide afin d’échapper à la violence. « Ces femmes sont souvent très isolées. Constater que d’autres vivent la même chose qu’elles pourra les aider à demander de l’aide, conclut Mme Boulianne en invitant les gens à se rendre sur le site internet. —J.S.

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