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Jérémie Lévesque toujours actif à la ferme à bientôt 100 ans

Denis Hudon
Le 29 avril 2022 — Modifié à 13 h 20 min le 29 avril 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

L’hiver est plus tranquille, mais dès que le printemps se pointe le bout du nez, Jérémie Lévesque est à son poste tous les jours, dès le matin, pour aider à la ferme. L’homme aura bientôt 100 ans, le 22 octobre prochain. Et rien ne lui fait plus plaisir que d’aider son fils Gabriel et sa bru Mélissa Landry, à la ferme familiale Gabriel Lévesque, sur la rue Saint-Cyrille à Normandin.

La ferme laitière de 300 acres cultivables produit 40 kilos/jour avec un troupeau de 75 bêtes, dont 38 vaches Holstein en lactation.

Jérémie Lévesque arrive vers 7h30 ou 8h, prêt pour sa journée de travail. Il ne quitte la ferme qu’à l’heure du souper.

Il connaît la ferme sur le bout de ses doigts. Son père, Albert, est arrivé de Jonquière en 1916 et a démarré la ferme. Jérémie Lévesque a pris le relai de son père pendant des décennies avant de transférer la terre, en 1998, à son fils Gabriel.

« J’aime ça travailler à la ferme. Pour moi, c’est du plaisir. J’aime bien faire un peu de tout dans la grange comme dans les champs », lance le centenaire qui n’a pas peur de l’ouvrage.

Il peut aussi bien balayer les planchers, déplacer le foin, nourrir les vaches, transporter du matériel, semer les champs avec le tracteur, que transporter les balles de foin, faire les commissions en ville pour des pièces agricoles, passer la batteuse, faire des réparations de menuiserie, de menus travaux de mécanique, construire des petits bâtiments de rangement, etc.

« J’ai besoin d’aller à la ferme aider. À la fin de ma journée, je sens une belle fatigue et comme ça je dors bien. J’ai hâte au lendemain pour recommencer », raconte l’homme qui est dans une forme impressionnante.

Une force de la nature

« Je suis habitué de travailler avec mon père. Ça le rend tellement heureux et nous aussi. Son aide, ses conseils, ses connaissances, c’est tellement précieux. Les gens qui le voient aller sont impressionnés, mais pour moi, c’est normal. Il a toujours été comme ça », dit son fils Gabriel.

Jérémie Lévesque est aussi un menuisier. Il a travaillé dans sa jeunesse en forêt et pratiqué plusieurs emplois. Lorsqu’il a acquis la ferme de son père, il a aussi été inséminateur et voyageait constamment d’une ferme à l’autre, un peu partout dans les villages environnants.

« J’ai fait de l’insémination pendant 22 ans, de 1969 à 1989. J’ai dû inséminer environ 30 000 vaches. J’ai suivi une formation et il n’y avait presque pas d’inséminateurs à mon époque », se rappelle-t-il.

L’homme centenaire conduit encore ses deux autos. Il ne porte pas de lunettes, seulement pour lire. Car Jérémie Lévesque aime bien la lecture. Il lit les journaux et est aussi un abonné de la Terre de chez nous. Il s’ennuie des journaux qui publiaient sur papier. Le numérique, ce n’est pas pour lui.

« Mon père est encore très à l’affût des nouvelles agricoles. Il en sait beaucoup et il m’en apprend encore », reconnait Gabriel Lévesque.

Tant et aussi longtemps que sa santé le permettra, Jérémie Lévesque continuera d’aller chaque jour à la ferme aider aux tâches quotidiennes.

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