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Des copeaux pour les sols de bleuetières

Yohann Harvey Simard
Le 25 avril 2021 — Modifié à 18 h 24 min le 25 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La MRC de Maria-Chapdelaine entend valoriser le peuplier situé sur les terres publiques intramunicipales (TPI) en l’utilisant comme biomasse agricole dans les bleuetières.

« Ça fait plusieurs années que l’on a peu récolté dans nos strates mixtes et dans le feuillu en raison de l’absence de débouché pour ces essences. Nous avons une demande de plus en plus présente de la part des propriétaires de bleuetières qui sont sous bail avec nous pour épandre de la biomasse forestière », résume le préfet, Luc Simard.

La MRC a convenu de faire un essai cette année en récoltant le feuillu dont elle dispose, principalement du peuplier, afin de le rendre disponible aux propriétaires de bleuetières pour épandage de biomasse agricole.

Du même coup, la MRC pourra optimiser ses opérations forestières en allant récolter des peuplements qui ont un impact sur les possibilités forestières dont elle dispose.

L’entente prévoit que la MRC paiera les coûts de transport, évalués à 75 000 $, grâce à des fonds puisés dans le Programme d’aménagement durable des forêts (PADF). Les bleuetières devront quant à elles assumer les coûts de la biomasse et du déchiquetage.

« C’est un essai que l’on fait à titre très ponctuel et qu’on veut expérimenter cette année. On croit que ce sera gagnant-gagnant avec nos producteurs de bleuets sous bail. »

Volume perdu

La MRC prévoit récolter l’ensemble de sa possibilité forestière en peuplier, soit 5 000 mètres cubes, afin d’éviter de perdre des volumes comme ce fut le cas ces dernières années.

« La possibilité forestière, si on ne la récolte pas, ça ne veut pas dire qu’elle va augmenter. Avec le dernier calcul de possibilité forestière, on a perdu 4 000 mètres cubes. Les bleuetières en TPI sont sur des sols pauvres et avec les changements climatiques et l’érosion, on veut donner un petit coup de main à nos locataires pour remettre du matériel organique dans le sol », précise Jonathan Doucet, coordonnateur des services à la MRC.

 

 

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