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Des communications difficiles avec le ministère de l'Environnement

Serge Tremblay
Le 18 décembre 2020 — Modifié à 09 h 47 min le 18 décembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le ministère de l’Environnement met des bâtons dans les roues des municipalités en voulant instaurer un canal de communication jugé beaucoup trop indirect. Une situation que dénoncent les élus de la MRC de Maria-Chapdelaine.

« C’est une situation que l’on veut décrier. On a des réponses dans les MRC comme quoi on devrait travailler avec des canaux de communication très indirects via des demandes sur le web. On n’a plus la liberté de discuter avec nos directions régionales et comme gouvernement de proximité, on juge que c’est absolument inadmissible », a lancé le préfet Luc Simard lors de la dernière séance du conseil de la MRC de Maria-Chapdelaine.

Ce dernier rappelle que de pouvoir discuter directement et rapidement avec des représentants du ministère de l’Environnement permet de régler des problèmes en amont et de ne pas se retrouver avec des enjeux à régler à la suite d’un dépôt de projet.

Complexe

La situation est d’autant plus préoccupante, affirme le préfet, que le ministère de l’Environnement a des responsabilités énormes et est un intervenant avec lequel les municipalités doivent constamment composer.

« Comme c’est un ministère qui a une règlementation qui est de plus en plus tentaculaire et compliquée, ça ajoute du poids à notre demande de travailler en partenariat avec eux plutôt qu’en réaction. »

Faute de pouvoir régler les problèmes en amont, les municipalités et MRC se retrouvent à devoir gérer des avis d’infraction ou de non-conformité qui auraient pu être évités avec une bonne communication. Cela engendre des coûts, que ce soit en frais d’avocat, en temps pour des ressources qu’il faut mettre sur ces dossiers, etc.

Luc Simard estime qu’à juste titre, l’environnement est une préoccupation de plus en plus importante pour les Québécois, et que cela se reflète dans la règlementation. Le ministère aurait avantage, dit-il, à travailler en prévention des infractions avec une collaboration étroite avec les municipalités.

« On veut un service en région avec lequel on peut discuter. On veut des vrais services, on parle de décentralisation de fonctionnaires et ça passe par le fait de donner davantage de services en région de la part de différents ministères, entre autres au ministère de l’Environnement. »

Projet-pilote

D’ailleurs le Saguenay-Lac-Saint-Jean fait partie d’un projet-pilote avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation pour faciliter les relations et faire en sorte que le ministère puisse être davantage accompagnateur.

« On va dans une certaine tendance avec ce ministère et avec le ministère de l’Environnement, on va dans une tendance complètement inverse! », déplore le préfet.

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