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Charlie Fontaine y voit un métier utile et excitant

Le 14 août 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 14 août 2013
Par Karine Desrosiers

Chaque année des centaines de combattants de feux de forêt se retrouvent, de mai à août, en état d’alerte afin de combattre, maîtriser et éteindre des feux qui détruisent des milliers d’hectares de forêt au Québec. Milieu d’hommes s’il en est un, on y retrouve de plus des femmes qui deviennent tout au cours de l’été combattantes de feux de forêt.

Âgée de 19 ans, originaire de Girardville, Charlie Fontaine décide cette année de tenter sa chance et de vivre une expérience de combattante de feux de forêt. Elle suit la formation donnée par la Sopfeu tôt ce printemps et attend patiemment son premier appel. Elle devra attendre jusqu’en juillet avant de se retrouver dans l’action. « Mon premier feu a été le feu 366 soit celui de Chute des Passes, et nous avons été appelés en première ligne pour le combattre », relate Charlie, avec la fierté d’avoir travaillé à faire œuvre utile en effectuant toutes les opérations pour l’éteindre.

Membre d’une équipe de 4 combattants, seule fille de l’équipe, en fait seulement deux filles sont dans ce détachement de combattants, elle confie ne pas avoir eu peur d’affronter le feu. « Nous sommes gorgés d’adrénaline et fébriles à la sortie de l’hélicoptère pour combattre le feu que nous ne pensons pas à avoir peur », explique Charlie. Son équipe passera 7 jours à combattre, circonscrire, maîtriser et éteindre le feu. « J’ai su faire ma place dans ce monde de gars en effectuant les tâches que je pouvais faire », précise Charlie qui indique que si elle n’est pas capable de transporter sur de longues distances une pompe de 50 livres, elle peut par ailleurs s’occuper des boyaux et opérer efficacement la lance.

Si le premier feu a demandé environ 7 jours de combat, Charlie doit immédiatement après se rendre sur un autre feu cette fois au nord de Baie-Comeau. « Nous avons été à cet endroit 14 jours d’affilée pour éteindre le feu, alors qu’il était maîtrisé par suite de la venue de CL215 », souligne la jeune combattante. Elle aura ainsi passé 21 jours en forêt et à vivre dans des camps.

Les journées de travail sont longues, elles durent souvent de l ‘aube au coucher du soleil. La vie au camp est donc essentiellement pour manger et dormir. « On arrive au camp fatigué et nous ne pensons qu’à dormir », déclare Charlie, qui dit avoir aimé son expérience, une vie en plein air, en forêt. « Lorsque le feu est éteint, on s’aperçoit que nous avons fait quelque chose d’utile, nous avons contribué à sauver des hectares de forêt, conclut la jeune combattante.

Interrogée sur sa volonté de retourner sur un feu et le combattre Charlie Fontaine répond immédiatement qu’elle est prête à y retourner dès qu’elle sera appelée. « L’an prochain, je veux encore être la liste d’appel », déclare Charlie. —J.S.

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