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Avoir la piqûre de génération en génération!

Le 06 juillet 2019 — Modifié à 09 h 04 min le 06 juillet 2019
Par Guillaume Pétrin

Son arrière-grand-père récoltait le miel. Son grand-père aussi. Ses oncles ont ensuite pris le relais et depuis maintenant six ans, Chantale Picard prépare tranquillement à assurer la relève de l’entreprise familiale Miel Picard, située à Normandin. 

Questionnée à savoir pourquoi elle a un jour décidé de s’impliquer aux côtés de ses oncles Raymond et André, Chantale répond sans détour ni aucune hésitation.

André, Chantale et Raymond (absent de la photo) ne ménagent pas les efforts pour produire un miel qui respecte la tradition familiale établie par leurs ancêtres. (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

« C’est parce que c’est familial que je suis là. Oui, c’est très important, car je sais que si moi je ne suis pas là, ça se finirait probablement là, et ça serait de valeur un peu. En plus, vu que j’aime ça, ça vaut la peine d’essayer! »

« En plus, c’est une belle opportunité d’avoir ça dans famille. Tout le matériel est là, donc il reste juste à continuer », ajoute-t-elle.

Les valeurs familiales semblent bien ancrées dans l’apicultrice de 40 ans, elle qui est mère de trois enfants.

« Moi, je suis la 4e génération. Quand j’étais petite, j’ai tout le temps vu ça aller et je n’ai jamais eu peur des abeilles. J’ai élevé mes enfants entre temps et je ne pouvais pas vraiment m’impliquer avant ça. Ensuite, je me suis dit que je pourrais bien l’essayer, puis finalement, j’ai pogné la piqûre comme on dit! »

Passionnée

Avouant porter en elle une véritable admiration pour l’entreprise familiale, elle s’est découverte une passion en tant qu’apicultrice.

Il ne faut pas avoir peur des piqûres d’abeilles pour exercer la profession d’apiculteur. Une seule ruche peut contenir près de 50 000 abeilles.  (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

« Être passionnée, c’est ça avant tout. C’est sûr que Miel Picard a toujours été une fierté pour moi et je me trouve chanceuse, même si c’est un emploi de passion parce que tu n’as pas un revenu fixe, ni un horaire régulier de 8 à 5. Ça demande beaucoup d’adaptation. »

« J’ai tout le temps aimé ça travailler dehors. J’aime la nature, j’aime les animaux. Avec le temps je me suis rendu compte que j’étais une agricultrice, mais que je le ne savais pas », avoue celle qui ne croit pas pour l’instant que ses enfants reprendront un jour le flambeau.

Évolution

André, l’oncle de Chantale, travaillait dans un bureau en comptabilité avant de reprendre les commandes de l’entreprise.

« Mon grand-père a toujours eu quelques ruches d’abeilles. comme plusieurs autres avaient sur leurs fermes. Ensuite, mon père a ajouté plus de ruches dans les années 50-60. C’est lorsqu’ il est tombé malade que j’ai décidé de racheter l’entreprise en 1974. »

« Dans les années 80, c’est là que l’on a vraiment grossi à cause de la pollinisation. On est tombé à près de 2 000 ruches grâce aux bleuetières. »

En termes de valeur monétaire, il confirme que chaque ruche vaut l’équivalent de 500 $.

« Cette année, on en a presque 500, mais normalement on en a entre 800 et 900. Les pesticides et la météo n’ont pas aidé. »

Faire brûler de la paille permet d’engourdir un peu les abeilles et elles deviennent moins agressives ainsi. (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

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