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Aventuraid/Parc Mahikan : se réinventer pour passer l’hiver

Serge Tremblay
Le 20 novembre 2020 — Modifié à 14 h 20 min le 20 novembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Spécialisée dans les séjours de longue durée, principalement auprès des Européens, l’entreprise en tourisme d’aventure Aventuraid/Parc Mahikan de Girardville tente de trouver des solutions pour passer à travers les prochains mois.

« On ne pourra jamais remplacer la clientèle européenne de long séjour avec du court séjour. L’objectif, c’est d'essayer de tenir bon et de limiter les pertes », laisse tomber le propriétaire, Gilles Granal.

Sa clientèle hivernale est en temps normal constituée à plus de 95% d’Européens venus pour de longs séjours d’activités. Avec la pandémie, il faut opérer un virage et tenter de mettre sur pied une offre qui pourra attirer la clientèle québécoise.

Aventuraid/Parc Mahikan a toujours eu des activités de courtes durées, mais celles-ci ont été moins mises de l’avant en raison de la forte présence d’Européens. Il est aussi difficile de faire vivre une telle entreprise dans un milieu éloigné.

« Pour une activité comme le traineau à chien, je connais des entreprises qui s’en tirent avec une clientèle locale parce qu’elles sont centrées autour de Québec ou de Montréal. Nous sommes plus éloignés et le bassin de population au Lac-St-Jean n’est pas suffisant pour nous faire vivre de cette activité. Et faire venir des gens de l’extérieur pour une journée, ce n’est pas simple. C’est notre défi. »

Solution

Gilles Granal demeure en réflexion, mais croit que le sauvetage de sa saison hivernale passera par une offre d’activités de courte durée combinée à ses différentes options d’hébergement qui sortent tout de même de l’ordinaire.

« Les gens sont attirés autant par l’hébergement autant que par l’activité et on a les infrastructures chez nous pour cela. Il y a la question des forfaits à développer et comment on pourra profiter du Passeport Attraits du gouvernement en s’associant avec d’autres entreprises. »

Il faut aussi compter avec le fait que la clientèle québécoise sera davantage disponible sur une courte période les fins de semaine, ce qui limite le champ d’action de l’entreprise.

Bon été

Tout n’est pas noir, cependant, puisque Gilles Granal et son équipe sont parvenus à tirer leur épingle du jeu au cours de l’été avec une clientèle québécoise qui est venue goûter les plaisirs de la nature.

« J’ai emmené plusieurs personnes en canot sur la Mistassibi, beaucoup de gens provenant des grands centres, et pour la plupart, ce fut très dépaysant. Il y a toujours des gens qui recherchent le dépaysement. »

Comme les voyages dans le sud auxquels de nombreux Québécois sont abonnés ne risquent pas d’être très populaires cet hiver, il y a place pour en attirer vers le tourisme d’aventure hivernal.

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