Vendredi, 26 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 33 s

Alors que le prix de la viande flambe, la Ferme Harvey offre la stabilité

Serge Tremblay
Le 19 juin 2020 — Modifié à 09 h 23 min le 19 juin 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

À l’heure où le concept d’autonomie alimentaire refait surface, la Ferme Harvey de Sainte-Jeanne-d’Arc en illustre bien les raisons. Alors que le prix de la viande grimpe dans les supermarchés, il demeure stable à la ferme.

La Ferme Harvey élève du bœuf Highland et exploite également un abattoir de proximité. Un positionnement avantageux pour l’entreprise familiale qui, malgré la COVID-19, peut continuer d’offrir une viande fraîche à un prix qui défit la compétition.

« Nos prix demeurent stables, car nous produisons notre propre bœuf et nous le transformons à 100% sur la ferme. Alors que plusieurs commerces ont dû investir pour se conformer en raison de la COVID, pour nous il n’y avait pas de coûts supplémentaires en raison de la crise, car la salubrité était déjà primordiale dans notre travail », explique le propriétaire, Dominique Harvey.

Celui-ci mentionne qu’être autonome sur la ferme fait dans ce cas toute la différence. S’il avait dépendu de gros abattoirs, la situation aurait été tout autre et il aurait alors été impossible de maintenir les prix.

Actuellement, il estime que la viande provenant de sa boucherie se détaille jusqu’à 30 % moins cher que dans les grandes surfaces.

Le bon côté de la crise

Dominique Harvey n’hésite pas à affirmer que le mouvement vers la consommation locale qui a découlé de la crise s’est fait sentir de façon importante dans son entreprise.

« C’est un peu plate à dire comme ça, mais la COVID a eu du bon pour nous, car les gens se sont aperçus de l’importance d’acheter des produits locaux et ont aussi davantage cuisiner à la maison. Normalement, je serais à 50% de ma capacité de production à cette période-ci et là, je tourne à 100 %. »

Dominique Harvey est d’avis que l’engouement pour les produits locaux qui a pris naissance avec la crise est là pour demeurer, au moins en partie. Il espère que davantage de producteurs d’ici pourront aussi en profiter.

« D’après moi, ça va rester, car les gens sont plus soucieux de leur autonomie alimentaire et c’est une bonne chose. L’absence de conscience pour la souveraineté alimentaire était un gros manque. Les gens veulent encourager le local, mais ils découvrent en même temps une qualité de produit et une fraîcheur qui ne se compare pas avec les grandes surfaces. »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES