ÉLECTIONS

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Les candidats dans Chicoutimi échangent avec le milieu communautaire

Le 17 avril 2025 — Modifié à 17 h 25 min le 17 avril 2025
Par Denis Villeneuve

Les candidats du Parti conservateur (PCC), du Parti libéral (PLC) et du Bloc québécois (BQ) dans Chicoutimi-Le Fjord ont pu échanger leurs idées de façon décontractée avec les représentants du milieu communautaire jeudi matin à l’occasion d’un « Café des élections », organisé par la Corporation développement communautaire (CDC) du Roc à la salle Marguerite-Tellier.

Chaque candidat a été invité à discuter autour d’une table à tour de rôle sur les thèmes de la diversité sexuelle et la pluralité des genres, d’immigration, de lutte à la pauvreté, de l’enfance et la famille et de réalité des organismes communautaires en compagnie de représentants du milieu.

Les échanges n’ont pas pris la forme de débat, ce qui a permis de connaître les opinions plus personnalisées des candidats.

Richard Martel n’aime pas les parades LGBTQ + excentriques

Invité à discuter de diversité sexuelle, Richard Martel, reconnaît que des personnes puissent ne pas se sentir bien dans leur corps depuis leur naissance et puissent changer de sexe. Ces personnes ne devraient pas avoir à subir d’intimidation ou de harcèlement une fois qu’elles ont décidé d’apporter des changements en fonction de leurs valeurs. Le même droit au respect et à la non-discrimination doit s’appliquer pour les homosexuels, lesbiennes, bisexuels, trans et autre.

« J’ ai des mais qui vivent dans ces situations. Je pense qu’il faut respecter ces gens. J’accepte toutes les façons de vivre des autres. Pourquoi se mêler de la vie des autres. Voir des couples de même sexe qui s’embrassent est une chose normale. Pourquoi y a-t-il toujours des « critiqueux » qui jettent de la boue dans les réseaux sociaux ? », a-t-il interrogé.

M. Martel a toutefois a confié ne pas aimer les parades LBGTQ + où des participants ont des comportement un peu trop excentriques.

Lors de la discussion, les participants présents semblent avoir été surpris d’apprendre que Richard Martel, avant d’être entraîneur de hockey, a œuvré pendant huit ans comme enseignant au primaire après avoir décroché deux baccalauréats, dont un en enseignement préscolaire et primaire.

Ces propos ont été tenus lors de la discussion portant sur la différence des revenus entre hommes et femmes. Le candidat conservateur s’est interrogé sur les raisons qui expliquent que les femmes en 2025 aient encore un revenu inférieur à celui des hommes en 2025.

Lutte contre la pauvreté

Abordant le thème de la lutte à la pauvreté, M. Martel a avoué que relever un tel défi ne se fait pas par un simple claquement de doigt du jour au lendemain. Une façon d’y arriver est de créer de la richesse tout en favorisant les valeurs entrepreneuriales chez les jeunes. « Tout le monde a besoin d’argent, de meilleurs salaires. Il faut donner les moyens aux jeunes entrepreneurs d’améliorer la productivité avec la mise en place d’incitatifs pour leur permettre de grossir. Il faut créer des jobs pour que les jeunes doivent vivre dans un milieu où ils ne sont pas toujours à la dernière cent ».

Il reconnaît qu’avec la hausse du coût de la vie, de jeunes travailleurs à temps complet ont de la difficulté à joindre les deux bouts, un défi que le Parti conservateur entend relever.

À l’issue de l’exercice d’une demi-heure, M. Martel a reconnu que ce genre d’échanges donne une occasion aux politiciens de lâcher la cassette, selon l’expression utilisée à la différence des propos qui peuvent se tenir lors des débats organisés.

Le bloquiste Marc St-Hilaire se veut un allié indéfectible du communautaire

S’il devient député fédéral de Chicoutimi-Le Fjord le 28 avril prochain, le bloquiste Marc St-Hilaire entend devenir un allié indéfectible des organismes communautaires à qui il entend laisser la porte constamment ouverte.

Invité à se prononcer sur le rôle des organismes communautaires dans la circonscription, M. St-Hilaire a déclaré que ces derniers constituent un filet social et une richesse essentielle, mais vulnérable en raison des coupures exercées par les gouvernements.

« Ma préoccupation comme député sera d’aider les organismes communautaires. Soyez assuré que vous aurez votre part du lion même si trop souvent les gens ont la perception que ce sont des organismes qui coûtent de l’argent. Il faut vulgariser et valoriser le travail communautaire. »

Parmi les moyens à privilégier pour atteindre ces objectifs, M. St-Hilaire affirme qu’il faut inciter le fédéral à hausser les transferts en santé à la province. « Les besoins sont toujours une question de financement pour aider les gens les mieux placés que vous êtes pour aider avec moins de reddition de compte. Ce n’est pas à la population de s’adapter aux besoins des politiciens, mais aux politiciens de s’adapter aux besoins de la population », a-t-il mentionné.

Au cours des derniers semaines, M. St-Hilaire a eu l’occasion de fréquenter la Soupe populaire de Chicoutimi, ce qui lui a permis de constater que des personnes pourtant au travail doivent affronter la hausse importante du coût de la vie. « Des gens que j’ai rencontrés et qui travaillent n’auraient jamais cru qu’un jour, ils auraient à aller dans les soupes communautaires. Comme député, j’aurai confiance en vous puisque j’ai pris connaissance de vos besoins ».

Au passage, M. St-Hilaire a fustigé les promesses de ses adversaires qui promettent d'abolition de la TPS pour les propriétaires de maisons neuves de moins de 1,3 M$ dans un contexte ou des immigrants ont peine à se loger alors que des citoyens doivent vivre dans des logements insalubres.

Outre les deux candidats cités plus haut, le libéral Stéphane Proulx a participé à l’exercice en s’engageant à hausser le supplément de revenu garanti et en haussant les fonds pour les personnes ayant subi des commotions cérébrales sévères.

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