Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, était de passage à Alma aujourd’hui afin d’annoncer une subvention de 2 M$ pour la création de dix outils de réalité virtuelle destinés à complémenter les formations offertes dans les centres de formation professionnelle du Québec.
Cette technologie immersive permettra aux élèves d’apprendre autrement et sera complémentaire aux techniques d’enseignement déjà en place, affirme le ministre.
« Le but n’est pas de remplacer l’apprentissage sur le terrain. Les outils de réalité virtuelle seront simplement un plus. »
L’enveloppe est en partie destinée au Centre de formation professionnelle Val-d’Or qui, grâce à son studio de développement technologique, mettra au point des applications compatibles avec un casque de réalité virtuelle.
Le reste de l’enveloppe a été octroyé au COlab d’Alma, dont le mandat se décrit comme suit:
« Nous allons étudier et détailler comment se passe l’utilisation des nouveaux outils: est-ce que le personnel enseignant se sent à l’aise de les utiliser? Comment se fait l’appropriation des outils par les élèves? Est-ce que les outils seront effectivement un levier pour l’apprentissage? Et si oui, de quelles façons? », résume Josée Gauthier, directrice générale de COlab.
Cette dernière ajoute qu’une partie du mandat du COlab sera réalisé en amont.
« Nous allons aussi recenser les outils de réalité virtuelle existants et leur application en éducation ou encore collaborer à la validation des programmes d’étude les plus susceptibles d’intégrer efficacement les nouvelles technologies. »
Les outils de réalité virtuelle devraient faire leur entrée dans les classes en 2028. Jusqu’à 70 000 élèves de partout au Québec pourront les utiliser et s’exercer dans des environnements qui reproduisent la réalité du marché du travail.
Utile dans plein de domaines
Les nouveaux outils seront employés dans une grande variété de domaines, précise le ministre de l’Éducation, comme en témoignent ces nombreux exemples.
En charpenterie-menuiserie, les élèves pourront simuler la construction d’un bâtiment en bois, utiliser virtuellement des outils comme une scie ou un marteau pour ainsi mieux comprendre les étapes d’un chantier sans quitter la classe.
En conduite de machinerie lourde en voirie forestière, ils pourront observer des chantiers de construction de chemins forestiers en 360°, identifier les erreurs à éviter et appliquer les normes.
En production animale, les élèves pourront s’exercer à poser des gestes techniques comme assister une vache lors d’un vêlage.
Les infirmières auxiliaires en devenir pourront quant à elle dialoguer avec un patient virtuel et s’exercer à poser des gestes de soins de base, tandis qu’en électricité, un simulateur permettra aux jeunes de construire un circuit, de le modifier et de voir en direct et sans danger les conséquences de leurs manipulations.
Dans le programme de soutien informatique, les élèves pourront apprendre à résoudre des pannes informatiques ou à installer un poste de travail sans risquer d’endommager un vrai équipement. Pour ce qui est du soudage-montage, les apprenants pourront s’exercer à manipuler le métal ou simuler des soudures comme s’ils étaient en atelier ou en usine.
Dans certains programmes mécaniques, les jeunes pourront notamment apprendre à utiliser un système hydraulique ou pneumatique.
La technologie virtuelle pourra également être mise à profit dans d’autres programmes.