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La Coopérative forestière de Girardville a repris ses assises

Serge Tremblay
Le 10 mai 2019 — Modifié à 14 h 07 min le 10 mai 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Après s’être retrouvée dans une situation difficile du point de vue financier en 2014, la Coopérative forestière de Girardville est parvenue à se repositionner et à tirer son épingle du jeu malgré les aléas du nouveau régime forestier.

« En 2014, on a dû se repositionner. On s’est doté d’une planification stratégique et on s’est recentré sur ce que l’on fait de mieux, c’est-à-dire la sylviculture, la récolte et le transport. On travaille toujours à l’interne pour améliorer nos processus et être plus rapide, flexible et mobile dans la forêt d’aujourd’hui », explique Stéphane Gagnon, directeur général de la coopérative.

Stéphane Gagnon, directeur général.

Planification

La foresterie a changé au cours des années. Le nouveau régime forestier a grandement altéré la donne, notamment en complexifiant la planification des travaux.

Les industriels avaient auparavant le contrôle de la planification forestière, ce qui n’est plus le cas désormais. C’est sans compter les enchères du Bureau de mise en marché des bois (BMMB), qui constituent un facteur d’imprévisibilité.

« En forêt, il faut être flexible. La planification est rendue très difficile pour les industriels et nous, on est au bout de la chaîne. Si c’est difficile pour l’industrie, ça se répercute ensuite chez nous. Si on n’est pas en mesure de se déplacer rapidement, on n’est plus dans le coup. »

Géographie

À cet égard, la Coopérative forestière de Girardville a innové en se dotant de plusieurs camps forestiers mobiles. Cinq à six camps sont en permanence éparpillés sur le territoire afin de pouvoir recevoir rapidement des travailleurs ou être loués à d’autres entreprises qui opèrent dans ces secteurs.

« Un défi important, c’est l’expansion géographique. On a récolté deux hivers en Abitibi. On va aussi en Mauricie et dans le Nord-du-Québec. Les gens qui travaillent en forêt sont habitués à la réalité du transport, mais il faut travailler à réduire le nombre d’heures de transport. »

Outre les contrats directement liés aux activités des industriels comme Résolu et Arbec, la Coopérative continue de miser aux enchères pour obtenir certains lots de bois et ainsi garantir du travail à ses employés en période creuse.

Au plus fort de la saison, la Coopérative forestière de Girardville emploie autour de 300 travailleurs. Chaque année, elle fait de la préparation de terrain en scarifiage pour 10 500 hectares et ses reboiseurs plantent de 14,5 à 16 millions de plants.

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