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Centre de santé mentale l’ArrimAge : Le téléphone ne dérougit pas

Janick Émond
Le 16 octobre 2020 — Modifié à 15 h 24 min le 16 octobre 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Le téléphone sonne plus que jamais au Centre de santé mentale l’ArrimAge de Dolbeau-Mistassini. La pandémie et ses effets collatéraux sont source d’anxiété pour bon nombre de personnes qui ont besoin de support.

Déjà, en 2019, l’ArrimAge avait vu la demande pour ses services augmenter de façon substantielle avec une moyenne de cinq nouvelles personnes de plus par jour. Avec la pandémie, l’année 2020 a été très occupée.

« Cette année, les références entrent vraiment rapidement chez nous. Les gens sont plus anxieux, on le constate. Et avec cette 2e vague, on voit que ça a un impact chez beaucoup de personnes », explique Josée Dion, directrice du Centre de santé mentale l’ArrimAge.

La crise sanitaire a forcé l’organisme à fermer temporairement certains services, comme le milieu de jour, mais les intervenants n’ont pas chômé pour autant. Ils se sont entre autres mis à l’action sur le téléphone afin de rejoindre des gens qui sont susceptibles de vivre les événements plus difficilement, des personnes âgées notamment.

« L’isolement, pour certaines personnes, a été une situation très difficile. Dans bien des cas, on parle de gens qui ont déjà en plus un taux d’anxiété assez élevé. Alors on faisait des appels, on écoutait nos gens et on prenait de nouvelles. »

Itinérance

On ne le soupçonne pas nécessairement, mais la crise sanitaire a eu un effet sur l’itinérance. L’ArrimAge intervient de différentes façons en itinérance avec de l’accompagnement, de l’aide au logement, etc.

« Habituellement, c’est un volet qui commencerait à être actif dans nos activités, mais ça fait déjà un moment qu’il est actif. La pandémie et la nécessité de distanciation ont fait en sorte qu’aller vivre temporairement chez un ami, par exemple, c’est plus difficile. Et on sait que dans notre milieu, il y a une pénurie de logements adéquats qui fait que notre clientèle a de la difficulté à se loger convenablement. »

Cet enjeu n’est pas nouveau en soi pour l’ArrimAge, mais il est accentué par le contexte particulier de 2020.

Prendre le relais

Si un organisme comme le Centre de santé mentale l’ArrimAge doit faire des pieds et des mains pour donner un coup de pouce aux gens qui en ont besoin, c’est entre autres parce que le réseau de la santé n’arrive pas à répondre aux besoins.

« On a toujours pris le relais du système. Nous, on répond rapidement et on n’a pas de liste d’attente. C’est une réalité qui n’est pas nouvelle, mais il est vrai que cette année, tout est plus long et plus compliqué. »

 

 

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