Culture

Temps de lecture : 2 min 7 s

Artiste natif de Péribonka

Marcel Desbiens peint en Australie depuis plus de 30 ans

Serge Tremblay
Le 17 janvier 2024 — Modifié à 10 h 03 min le 17 janvier 2024
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Marcel Desbiens a un parcours assez unique. Natif de Péribonka, hippie à ses heures, il vit comme artiste peintre professionnel en Australie depuis plus de 30 ans. Et ses tableaux hyperréalistes ont de quoi laisser pantois.

Au bout du fil, l’homme est affable et donne l’impression de ne pas se prendre la tête malgré son talent. Il est même très heureux qu’on lui donne l’opportunité de donner des nouvelles à ses proches qui demeurent toujours au Lac-Saint-Jean.

« Ça me fait vraiment plaisir d’avoir une chance de reprendre un peu le contact avec les gens du nord du Lac. J’y ai encore de la famille et des amis, mais ça fait un certain temps que je n’y suis pas allé », dit-il.

Né à Péribonka, Marcel Desbiens a fait son parcours scolaire à Dolbeau-Mistassini, puis en art au Cégep de Sherbrooke. Très tôt, il se passionne pour l’art et pour un mode de vie qui n’est un chemin traditionnel.

« J’ai habité un temps à Girardville où j’étais l’un des hippies de l’endroit. À l’époque, dans les années 70, il y avait quelques groupes de hippies à Saint-Thomas, Lorette, Girardville et Ste-Élisabeth-de-Proulx. J’ai toujours été un artiste dans l’âme et je savais que je ne pourrais jamais embarquer dans le gros système [économique]. Ce n’était pas pour moi, j’étais davantage hippie! », raconte l’artiste peintre.

Australie

Au fil des voyages qu’il fait dans différents pays, Marcel Desbiens rencontre une Australienne avec qui il tombe en amour. Ceci expliquant cela, il se retrouvera en Australie vers 1990.

« Nous avons vécu ensemble au Québec, mais elle me parlait de son pays et à quel point c’était beau. Je ne pouvais pas passer cette chance! »

Et la beauté du paysage n’est pas un élément anodin. La nature est omniprésente dans les toiles que peint Marcel Desbiens. Les paysages et la nature l’inspirent.

« J’ai toujours eu un fit avec la nature, une attraction envers elle. J’aime être en contact avec la terre, l’eau, la nature. C’est quelque chose que je cultive et je jardine d’ailleurs beaucoup chez moi. Je fais aussi beaucoup de peinture en plein air. C’est assez difficile, en réalité, car il y a le vent, les insectes, la température qui change rapidement. Je suis bien plus confortable dans mon atelier, mais d’être dans l’environnement, de sentir les odeurs, ce n’est pas la même chose! »

Réalisme époustouflant

Si ce qui frappe au premier coup d’œil est l’aspect très réaliste des toiles signées Marcel Desbiens, l’artiste ne fait pas que ça. Il explore d’autres courants artistiques.

« Je trouve que l’hyperréalisme a perdu un peu de son cachet. Beaucoup de peintres tendent à aller vers ça. Ce n’est pas aussi difficile qu’on le pense, un bon peintre qui prend le temps et qui s’y met va y arriver. J’essaye d’explorer autre chose, de créer des œuvres qui vont plus loin que simplement la performance sur une toile. Ce qui est difficile, ce n’est pas de faire quelque chose d’hyperréaliste, c’est de faire une œuvre qui a une valeur artistique. Récemment, j’essaye de faire un peu plus d’abstrait, mais qui conserve un aspect photoréaliste quand tu y regardes de près. »

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