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Juge à la Cour supérieure du Québec

Isabelle Boillat rejoint un club très sélect

Denis Hudon
Le 11 avril 2024 — Modifié à 09 h 00 min le 11 avril 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Isabelle Boillat a vécu des moments intenses et très émouvants la semaine dernière lors de la cérémonie de présentation à titre de nouvelle juge à la Cour supérieure du Québec dans le district de Chicoutimi. L’événement s’est déroulé au Palais de justice de l’endroit et il y avait foule pour lui rendre hommage.

Originaire de Dolbeau-Mistassini, Isabelle Boillat était depuis 2016 juge de la Cour du Québec à la Chambre criminelle et pénale à Roberval et depuis 2020 elle exerçait à Chicoutimi. Elle a été nommée officiellement juge de la Cour supérieure du Québec le 3 novembre dernier. Isabelle Boillat est la première originaire de la MRC Maria-Chapdelaine nommée à ce poste.

Elle remplace ainsi le juge Martin Dallaire de Saint-Félicien qui a fait le choix de devenir juge surnuméraire.

La Cour supérieure est un club très sélect. Elle compte 145 juges dans la Division Québec qui regroupe 25 districts.

Isabelle Boillat a été la première femme Bâtonnière au Barreau de section du Saguenay-Lac-Saint-Jean (2012-2013). Elle a été avocate chez Boivin, Lussier, Hébert et avocate-associée chez Simard, Boivin, Lemieux, attachée politique et attachée de presse du député de Roberval, Karl Blackburn.

Une feuille de route impressionnante

Isabelle Boillat détient par ailleurs nombre de mérites : Lieutenant-colonel honoraire du Régiment du Saguenay, deux fois récipiendaire de la Médaille Hommage du barreau, récipiendaire de la Médaille de l’Association des avocats et avocates du Québec et récipiendaire du Prix femmes d’affaires du comté Roberval.

Pour ce qui est de ses implications professionnelles et sociales, on ne les compte plus tellement elle a touché à tout. Mentionnons tout de même son dévouement auprès d’organisations comme le hockey mineur, la Véloroute des Bleuets ou encore les Régates de Saint-Félicien.

Un prof de philo qui a du flair

La nouvelle juge n’a pas manqué de rappeler une touchante anecdote qui allait changer sa vie.

Ça s’est passé à l’époque où elle étudiant en sciences de la nature au Cégep de Saint-Félicien. Son professeur de philosophie, Jacques Nadeau, l’avait choisie pour défendre la position du « oui » dans un débat sur la prostitution. Au terme de sa plaidoirie qui en avait impressionné plus d’un, la jeune étudiante avait été convoquée par la direction du Cégep.

On avait demandé à Isabelle Boillat si elle avait songé faire une carrière en droit.

La principale intéressée n’y avait jamais pensé, mais à partir de ce moment elle a beaucoup réfléchi à l’idée. Elle en a discuté avec ses parents et a décidé alors de changer de programme. Elle est allée étudier le droit à l’Université Laval. On connaît la suite.

Isabelle Boillat a revu son prof de philo pour la première fois lors de la cérémonie de présentation.

Fidèle à ses racines, Isabelle Boillat revient autant de fois qu’elle le peut à Dolbeau-Mistassini pour voir sa famille et ses amis-es. Elle a aussi son chalet au Grand lac Jourdain dans la ZEC Rivière-aux-Rats.

 

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