Le prix de l’essence à la pompe varie beaucoup d’une région à l’autre et même d’une municipalité voisine l’une de l’autre. Il est difficile toutefois de mettre le doigt précis sur les raisons de ces écarts.
Il est arrivé ces derniers temps où les prix à la pompe étaient plus élevés à Dolbeau-Mistassini, par exemple, que dans d’autres municipalités environnantes.
Andrée-Ann Déry, conseillère en communication et porte-parole CAA-Québec, reconnait qu’il est difficile d’expliquer la différence des prix sans spéculer. Plusieurs facteurs peuvent cependant influer sur la fixation du tarif à la pompe.
« Le volume de vente, la quantité d’essence, le roulement d’inventaires de chaque station sont des facteurs à considérer de même que les coûts d’exploitation. Ce n’est pas une question de distance parce que le coût du transport du carburant est le même pour un même secteur ».
Pour ce qui est de l’ensemble de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Andrée-Ann Déry indique qu’il est difficile de comparer deux régions ensemble.
« Le Saguenay et le Lac-Saint-Jean sont deux marchés distincts à l’intérieur d’une même région. En date du jeudi 27 janvier dernier, les prix affichés au Saguenay à 145,9 étaient parmi les prix les plus bas affichés dans la province et la marge prélevée au détail était très mince ».
Faible marge de profit
La porte-parole CAA-Québec précise que cette marge est de 1,6 cent du litre avec un indicateur quotidien du coût d’acquisition (IQCA) de 144,1 cent du litre.
« Avec une telle marge, les stations-service du Saguenay ne couvrent même pas leurs coûts d’exploitation. Les essenceries du Lac ne veulent probablement pas se retrouver dans la même situation », analyse-t-elle.
Andrée-Ann Déry indique encore qu’à Dolbeau-Mistassini, la marge prélevée au détail s’établit à 4,6 cents. La marge moyenne prélevée au détail au Saguenay-Lac-Saint-Jean est de 4,4 cents/litre, ce qui est aussi en deçà d’une marge au détail qui devrait se retrouver minimalement autour de 5 à 6 cents.
« Les stations du Lac ne sont aucunement obligées de suivre le Saguenay si les stations ne couvrent pas leurs frais d’exploitation. Avec 4,6 cents par litre, la marge de profit n’est déjà pas élevée », termine-t-elle.
Pour ce qui est de certaines rumeurs qui veulent que le prix du litre d’essence pourrait atteindre jusqu’à 1,80 du litre l’été prochain, la porte-parole de CAA-Québec dit qu’elle n’a malheureusement pas de boule de cristal.
« Il n’y a rien de plus instable que les prix à la bourse », se contente-t-elle de répondre.
