La MRC de Maria-Chapdelaine a d’autres projets de minicentrale hydroélectrique dans ses cartons et en fait la promotion sur toutes les tribunes. Le préfet Luc Simard était d’ailleurs dans le Témiscamingue récemment où il était invité à présenter le modèle mis en place chez nous.
Il y a fait la présentation de la structure dont s’est dotée la MRC dans la gestion des différents fonds qui découlent de l’exploitation des minicentrales. Luc Simard était accompagné du Chef Clifford Moar et d’Alain Nepton de la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean.
La MRC de Témiscamingue a un projet d’énergie communautaire dans sa mire et a été grandement impressionnée par la façon dont les sommes sont réparties dans le modèle mis en place dans le haut du lac, dit-il.
« Nous, ce n’est pas compliqué, on veut que le gouvernement ouvre d’autres projets d’énergie communautaire. Ces revenus-là nous permettent de nous développer. La MRC vient de se doter d’un plan stratégique ambitieux et on peut être ambitieux parce que ces projets-là nous donnent les moyens de l’être », fait valoir le préfet.
[caption id="attachment_47562" align="alignright" width="444"] Le préfet Luc Simard ne manque pas une occasion de faire la promotion des projets d’énergie communautaire. Il était récemment de passage dans la MRC de Témiscamingue en compagnie du Chef Clifford Moar et d’Alain Nepton afin d’y présenter le modèle en place chez nous.[/caption]
Projets structurants
Luc Simard rappelle que la MRC a été en mesure de contribuer dans des projets structurants majeurs comme la P-49, le Complexe Aquagym ou encore le projet du Musée Louis-Hémon encore en développement à Péribonka grâce aux revenus des barrages. Quelque 4,5 M$ seront potentiellement injectés sur des investissements totaux de 28,6 M$.
« C’est un effet de levier incroyable pour aller chercher des sous. Sans cet argent, on n’aurait tout simplement pas été capable d’aller de l’avant avec des projets comme la P-49. Dans un contexte où nous n’avons pas des centrales de Rio Tinto comme dans d’autres communautés de la région, c’est majeur pour nous. »
Site identifié
Sans vouloir dévoiler l’endroit en question, Luc Simard affirme qu’au moins un site a été identifié comme ayant le potentiel d’accueillir une minicentrale. Il estime qu’obtenir l’acceptabilité sociale requise ne sera pas difficile.
On se souviendra pourtant que les projets de Val-Jalbert et de la 11e chute de la rivière Mistassini avaient fait l’objet d’une opposition de plusieurs citoyens et groupes environnementaux.
« Oui, il y avait eu de l’opposition, mais aujourd’hui ces sites font consensus et plus personne ne parle de la minicentrale de Val-Jalbert. La chute est aussi belle qu’elle l’a toujours été et on a une belle intégration. Je pense qu’on a fait la démonstration que l’on est en mesure de bien faire les choses et on n’ira pas non plus dans un territoire comme la rivière Ashuapmushuan où on retrouve de la ouananiche. »
Surplus énergétiques
Quant à l’argument des surplus énergétiques, Hydro-Québec a fait savoir récemment qu’elle sera en mesure de répondre aux besoins jusqu’à un horizon de 2026 avec ses approvisionnements actuels.
« On parle d’électrification des transports et de transition énergétique alors l’argument des surplus énergétiques est à courte vue. On aura besoin de cette énergie et c’est l’énergie propre pour laquelle on est capable d’aller chercher une acceptabilité sociale réelle. L’hydroélectricité est notre plus belle richesse et il faut en profiter. »
Pour l’instant, il n’y a pas de signaux selon lesquels le gouvernement pourrait lancer de nouveaux appels de projets d’énergie communautaire.