Celui qui représente la propriétaire Myriam Bourbeau dans l’affaire qui l’oppose à la Ville de Normandin, Stéphane Gendron, lobbyiste engagé par Mme Bourbeau et ex-maire de la ville de Huntingdon, presse la municipalité du Lac-Saint-Jean à régler le dossier au plus vite.
Rappelons-le, la propriétaire ne peut pas vendre sa maison en raison d'une histoire de permis et poursuit la municipalité en justice. L'ancienne citoyenne de Normandin accuse l’administration municipale d’avoir délivré un permis de construire non valide, ce qui l’empêche de procéder à la vente de sa maison. Elle dénonce la mauvaise foi de la municipalité qui refuse de la dédommager.
En 2021, Myriam Bourbeau a fait l’acquisition d’un terrain à Normandin dans le but d’y construire sa maison. Elle affirme, photos à l’appui, avoir reçu un permis de construire de la ville peu de temps après l’acquisition du terrain. En 2023, la vente de sa maison est refusée par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Myriam Bourbeau apprend alors qu’aucun droit de construction n’a été émis pour le lot de son terrain. Depuis, elle a entrepris une suite de procédures qui n’ont pas encore trouvé de conclusion.
Dans une missive envoyée aux médias il y a quelques jours, son représentant Stéphane Gendron déclare que : « La Ville de Normandin et une majorité de ses représentants ont préféré demeurer à l’écart du dossier, le tout étant devant la Cour. J’ai quand même insisté en plaidant le bon sens administratif. Pour moi, il est évident que le permis n’aurait jamais dû être émis. Mme Bourbeau fait face au mur municipal et aux avocats du Fonds d’Assurance de la Fédération québécoise des Municipalités. Nous savons tous que l’objectif premier d’un fonds d’assurance est de minimiser la réclamation à payer pour son client. C’est normal. Mais la situation de Mme Bourbeau n’est pas de cette normalité car il s’agit avant tout d’une citoyenne manifestement lésée. Ce qui m’étonne, c’est la froideur de la majorité des élus face à cette citoyenne qui se bat seule depuis des années » a insisté l’ex-maire de Huntingdon.
David contre Goliath
Gendron poursuit en prétendant que le permis de construire émis par la Ville de Normandin n’était pas conforme à la législation concernant la protection du territoire agricole.
«Ainsi, écrit-il, la Commission de Protection du Territoire Agricole du Québec (CPTAQ) est intervenue dans la foulée de cette transaction et réclame maintenant la démolition de la maison érigée sur le lot. Inutile de qualifier une telle affaire de catastrophe citoyenne pour Myriam Bourbeau. Pour elle, emprunter les dédales du système de justice, c’est comme le combat de David contre Goliath ».
Il poursuit en recommandant que « considérant la boucle bouclée sur le plan de la propriété, la Ville ne peut difficilement argumenter d’autres raisons afin de ne pas régler le dossier actuellement devant la Cour, et ce de façon honorable. Il faut reconnaître le parcours et la bataille menée par Mme Myriam Bourbeau. Elle n’a pas abdiqué ses droits de citoyenne comme beaucoup d’autres auraient pu le faire en s’y décourageant. Nous avons tous bon espoir que les élus sauront faire preuve de dignité et se comporteront en bon père de famille. » a conclu Stéphane Gendron.