Le centre de services scolaires du Pays-des-Bleuets récolte le fruit de ses efforts pour contrer la pénurie de main-d'œuvre qui affecte le milieu scolaire. Avec les mesures qui ont été entreprises il y a maintenant trois ans, le nord du lac Saint-Jean se retrouve dans une situation enviable comparativement à d’autres régions du Québec.
« En date d’aujourd’hui, en termes d’enseignants, nous sommes à l'équilibre. Il ne reste que 3 postes disponibles qui devraient être pourvus dans les prochains jours. Nous avons 12 enseignants non légalement qualifiés cette année qui sont tous en voie d’obtenir leur diplôme, ce qui n’était pas nécessairement le cas auparavant », lance Patrice Boivin, directeur général du CSS.
En 2022, la pénurie de main-d’œuvre affectait sévèrement les MRC de Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine. L’année dernière, bien que le défi demeurait plus grand qu’ailleurs dans la région, certains signaux indiquaient une certaine amélioration. Cette année, une stabilité semble être atteinte.
À entendre le ministre Bernard Drainville parler du nombre d’enseignants manquants à travers le Québec, il est légitime de se demander comment le Pays-des-Bleuets a réussi à remonter la pente. D’après le directeur général, l’anticipation et la proactivité ont joué un rôle clé pour en arriver à cet équilibre.
« Sans vouloir nous lancer de fleurs, nous sommes contents d’avoir été proactifs et transparents avec notre planification de la main-d’œuvre il y a 3 ans. Les solutions et les avenues que nous avons mises en place donnent des résultats intéressants. Le personnel collabore et tout le monde fait sa part pour en arriver là. »
Le centre de services scolaires regroupe 1500 employés. Sur ce nombre, on compte un peu plus de 750 enseignants. Pour ce qui est de la clientèle étudiante, on compte seulement 25 étudiants de moins cette année ce qui représente tout de même une stabilité si l’on considère la décroissance naturelle des dernières années. En tout, le nombre total d’élèves du CSS tourne autour de 6 700.
Remplacements
D’avoir suffisamment d’enseignants est une chose, mais le nombre de remplaçants disponibles fait également partie de l’équation. Le CSS du Pays-des-Bleuets ne possède pas une grande flexibilité à ce niveau.
« Notre enjeu à nous, ce sont les remplacements en cours d’année. Les congés parentaux, les départs pour maladies et ces choses-là sont imprévisibles et font partie de la réalité. Nous avons donné beaucoup de garanties d’emploi à des personnes suppléantes, mais c’est certain que nous avons un grand territoire. Nous avons une certaine marge de manœuvre, mais ça demeure une fragilité. »
Même si le directeur général est satisfait du travail accompli, celui-ci demeure prudent. Selon lui, les efforts et les mesures instaurées, telles que les cheminements accélérés et les partenariats avec le Cégep de Saint-Félicien, doivent se poursuivre.
« On prévoit une belle rentrée, mais on ne prend rien pour acquis. La situation au niveau de la main-d’œuvre demeure sous surveillance et nous sommes très vigilants », conclut-il.
