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Enjeux petites municipalités

Même son de cloche à Saint-Thomas-Didyme et Girardville

Le 18 avril 2024 — Modifié à 12 h 43 min le 18 avril 2024
Par Vincent Pagé - Journaliste

Les problèmes de main-d’œuvre et d’accès aux ressources financières affectent également les municipalités de Saint-Thomas-Didyme et Girardville. Manque de financement, vague de postes à pourvoir et relève politique font partie du quotidien de ces élus.

Le nombre important d’offres d’emploi provenant des municipalités qui défilent sur les réseaux sociaux trahissent le besoin criant de personnel qualifié. C’est le cas notamment à Saint-Thomas-Didyme où la mairesse Sylvie Coulombe a dû faire face à une vague de départs importante.

« Il y a un mois, je me suis retrouvée avec personne. J’étais seule. Départ pour maladie, grossesse, quelqu’un qui décide d’aller travailler ailleurs. C’est un cycle auquel nous n’échappons pas malheureusement. Il y a une lourdeur dans les petites municipalités puisque nous avons les mêmes obligations que les grandes municipalités, mais avec une petite équipe », dit-elle.

Saint-Thomas-Didyme a dû pourvoir temporairement le poste de directeur général. Un exercice périlleux considérant la situation actuelle.

« J’ai l’aide de la régie du GÉANT qui nous prête une ressource deux jours par semaine. Puis la ville de Normandin nous prête une ressource une journée par semaine pour tout ce qui touche au volet administratif. À court terme, on souhaite alléger le poste de directeur général de toute cette charge administrative. »

Relève politique

Avec les nombreux défis auxquels fait face le monde municipal, Sylvie Coulombe s’inquiète quant à la relève politique dans les petites municipalités.

« Je suis inquiète, les gens entendent beaucoup parler du négatif de la politique municipale. Oui, je suis débordée, mais j’ai beaucoup de plaisir et c’est possible d’apporter sa couleur. »

Manque de financement à Girardville

Le maire de Girardville, Vincent Beckert, se dit chanceux de ne pas souffrir autant du manque de main-d’œuvre. Ce dernier explique cette situation par le fait que les employés municipaux sont de fiers citoyens qui ont un sentiment d'appartenance à Girardville. Il est toutefois impossible de garantir combien de temps cette stabilité peut encore durer.

« C’est difficile de prévoir sur le long terme avec la situation actuelle. Bien sûr qu’on aimerait offrir des conditions extraordinaires comme les grandes villes et être attractif, mais ce n’est pas possible », indique-t-il.

C’est surtout en ce qui a trait au financement que le besoin se fait ressentir. Définissant la gestion financière comme étant précaire, le maire admet que les municipalités ont très peu de marge de manœuvre.

« Aujourd’hui, c’est impossible de faire un projet en bas de 200 000$. C’est très difficile de lancer des projets pour améliorer notre milieu de vie et inciter les gens à venir s’installer ici. En plus des subventions qui sont de plus en plus contingentées, le gouvernement continue d'ajouter des conditions et en fin de compte, ce sont nos ressources qui doivent gérer cette lourdeur administrative. »

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