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Le port du casque de plus en plus populaire auprès des cyclistes

Le 05 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 05 août 2016
Par Karine Desrosiers

SÉCURITÉ. Selon la dernière enquête parue sur la santé dans les collectivités canadiennes 2013-2014, 47% de la population du Saguenay-Lac-Saint-Jean âgée de 12 ans et plus porte un casque lorsqu’elle fait de la bicyclette, comparativement à 40% selon les données de 2010.

Aucune loi ne régit le port du casque à bicyclette au Québec. À l’inverse, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, le port du casque de vélo est obligatoire à tout âge, alors qu’en Ontario, au Manitoba et en Alberta, la loi ne s’applique qu’aux jeunes de moins de 18 ans.

« Selon les sondages annuels depuis cinq ans à Vélo Québec, nos statistiques démontrent aussi que le port du casque est à la hausse au Québec avec 63% de l’ensemble des adules qui portent leur casque la plupart du temps. À la Société de l’Assurance automobile du Québec (SAAQ), les données parues en janvier sont un peu inférieures avec 50,2%, mais l’enquête remonte à 2012 », raconte Marc Jolicoeur, directeur de recherche chez Vélo Québec.

Dans l’étude de Vélo Québec intitulée l’état du vélo au Québec en 2015, on signale que dans les 20 dernières années, on constatait trois fois moins de cyclistes blessés grièvement sur les routes, la moyenne annuelle de 315 blessés graves passant à 101 (-68%).

« Et cela, malgré l’accroissement du nombre de cyclistes (+20%) et de voitures (+40%). Le développement du réseau cyclable québécois dont la longueur totale a été multipliée par cinq y est certainement pour beaucoup dans la sécurité des cyclistes », précise M. Jolicoeur.

En 2014, les décès et blessés graves dans des accidents de la route selon les statistiques de la SAAQ concernent 1158 automobilistes, 275 motocyclistes, 316 piétons et 98 cyclistes.

« À Vélo Québec, on dit qu’une loi obligeant le port du casque n’est pas une bonne idée. Il vaut mieux prévenir les accidents, notamment en améliorant le réseau cyclable, ainsi qu’en modérant la vitesse de la circulation en ville avec des aménagements physiques comme des dos d’âne, avancer les trottoirs, etc. Un accident sur la route avec un véhicule ne donne pas beaucoup de chances à un cycliste, qu’il porte ou non un casque », avoue le directeur de recherche à Vélo Québec.

Véloroute des bleuets

Directeur général du plus gros réseau cyclable de la région avec plus de 700 km de La Doré à Tadoussac, David Lecointre avoue ne pas tenir de données scientifiques sur le port du casque, mais il soutient que le nombre d’adeptes est plus élevé de 47% selon lui.

« C’est ma perception. Je roule 10 000 km par année et je suis toujours sur les pistes cyclables. La majorité de ceux que je rencontre porte le caque, autant chez les enfants que les adultes », fait-il remarquer.

Le DG de la Véloroute des bleuets, qui a dénombré 243 000 présences cyclistes l’an dernier, ajoute qu’il n’y a pas beaucoup de blessés graves sur son réseau.

« Malheureusement, il y a eu un accident important l’an dernier et la cycliste n’avait pas de casque. Elle a subi un grave traumatisme. Le port du casque peut éviter bien des tracas. »

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