Vendredi, 19 avril 2024

Sports

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Heidi Levasseur nage vers son rêve

Le 18 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 18 juillet 2016
Par Karine Desrosiers

NATATION. C’est fébrile, que la nageuse de 36 ans, Heidi Levasseur, a plongé dans le lac Saint-Jean. Celle-ci commençait un périple de 6 jours afin de faire le tour du plan d’eau.

« La veille de mon départ, j’avais une petite boule à l’intérieur. Je connais mes capacités, mais chaque fois, il y a une petite voix qui sème un doute. Cette émotion, elle est humaine. C’est une étape à franchir quand on parle du dépassement de soi. Si j’étais toujours certaine de mes accomplissements, il n’y aurait pas de dépassement », mentionne celle que l’on surnomme la sirène du Québec.

C’est en moyenne 30 km par jour qu’Heidi Levasseur devra franchir. Ses arrêts auront lieu à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, à Saint-Henri-de-Taillon, à Vauvert et à Saint-Prime. Elle sera de retour à Roberval le samedi 23 juillet.

Cette dernière souhaite avoir une température clémente pas nécessairement pour bénéficier des meilleures conditions de nage, mais surtout pour permettre aux gens d’être présents lors de ses arrivées.

« Je pense toujours à ceux qui m’attendent à l’arrivée. Si la température est bonne, ça sera plus facile pour eux de m’accueillir et d’échanger avec moi », explique-t-elle.

Dominer le lac

Le lac Saint-Jean est imprévisible. C’est l’une des raisons qui fait qu’Heidi Levasseur a opté pour ce plan d’eau afin de s’entrainer en vue de sa traversée de l’Atlantique Nord.

« Je ne sais pas ce que les prochains jours me réservent. Quand, nous comparons à la Traversée internationale du lac St-Jean, on se dit que l’épreuve dure une journée. Ainsi, par beau ou mauvais temps, les participants savent pour la plupart qu’ils regagneront la terre ferme dans une dizaine d’heures. Moi, j’ai besoin de cinq jours cléments pour compléter mon défi dans les délais que je me suis fixés. J’espère que le lac sera favorable », raconte la jeune femme.

Heidi sera accompagnée de Mario Fortin, un guide d’expérience qui a accompagné les nageurs de la Traversée à 35 reprises.

« Je vais me laisser guider par lui. Il connait bien le lac. Si la situation lui semble risquée, nous sortirons de l'eau, le temps que les choses se calment. Je vais l’écouter », mentionne la nageuse.

Campagne de financement

Ce périple est également l’occasion pour la nageuse de débuter la campagne de financement dans le but de préparer sa traversée de l’Atlantique en 2018.

Comme la rivière Saguenay est plus froide, celle-ci compte essayer quelques nouveaux équipements durant sa descente. Ce nouvel environnement pourrait également lui permettre d’acquérir de la confiance. Elle pourra bénéficier du courant de la rivière, un peu comme le courant du Gulf Stream qu’elle pourra profiter dans l’Atlantique, mais sans les désagréments occasionnés par l’eau salée et les requins.

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