Hommage à Roland Boulanger

Rédaction

Récemment est décédé M.Roland ­Boulanger, industriel important de notre secteur. À l’annonce de sa mort, j’ai regretté de ne pas l’avoir interviewé, comme je me l’étais promis. Fort heureusement, en voulant lui rendre hommage, j’ai appris que son garçon ­Denis l’avait fait dans une biographie intitulée : « ­Forger sa vie ». J’ai bien aimé ce titre qui le représentait très bien. Il y avait dans cet homme, la force, mais également la capacité de modifier les choses, de tracer son propre chemin. Ayant commencé à travailler dans la petite entreprise de soudure de son frère ­Paul, c’est lui qui va assurer le développement important par la suite de ­Dolbeau ­Oxygène.

Je le connaissais depuis plusieurs années, sans être parmi ses intimes. J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour lui, et ce, pour plusieurs raisons. Il était vaillant, impliqué, sympathique et avait un très bon sens de l’humour. Il avait réussi en affaires, par son travail et ses compétences, tout en ne se prenant pas pour un autre. Il pouvait être ami avec toutes sortes de monde, quelle que soit leur situation financière. Même si nous n’avions pas les mêmes allégeances politiques, on s’entendait très bien. Il semblait toujours de bonne humeur et j’aimais bien le voir avec son sourire et son petit cigare dans le coin de la bouche.

C’était un travaillant, bon vivant qui aimait bien la vie et qui a su redonner à sa communauté, en étant impliqué dans des organisations comme le ­Richelieu, le ­Western ou à titre de conseiller municipal. C’était aussi un homme de principe. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait et assumait ses paroles. Alors que la plupart des hommes d’affaires craignaient de s’impliquer dans des dossiers politiques, de peur de perdre des clients, il n’a pas hésité à prendre faits et causes pour la défense du boulevard ­Wallberg, dans la saga du mail au ­centre-ville.

Fait beaucoup moins connu, il était également musicien. Il jouait régulièrement de la batterie dans des soirées de danse au ­Centre civique, dans un orchestre avec ­André ­Tremblay, un autre industriel et ­Colette ­Boillat. Il faisait même du patin de fantaisie. Chaque soir après son ouvrage, il allait pratiquer son patin à l’aréna de ­Dolbeau. Il a même donné plusieurs spectacles à cet aréna, durant le carnaval d’hiver de ­Dolbeau, en compagnie de ­Colette ­Boillat et parfois de ­Colette ­Bédard.

Il aimait bien aussi, aller dans le bois avec des parents ou amis où il relaxait pleinement et riait beaucoup.

Roland ­Boulanger fut non seulement quelqu’un de bien, qui savait ne pas se prendre trop au sérieux, mais également quelqu’un d’important, tant par son implication dans le monde du travail, du social que de la culture pour la communauté de ­Dolbeau-Mistassini.

Il disait souvent : « ­Vaut mieux le regretter que d’en avoir envie toute sa vie… ». Reposez en paix M. Boulanger. Grand merci pour ce que vous avez été. Nous allons nous ennuyer de vous. Vos descendants et descendantes peuvent être fiers de vous.

Denis Trottier

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