Depuis son lancement l’an dernier durant le festival Regard, le court-métrage ELLES de l’artiste multidisciplinaire de Dolbeau-Mistassini, Mélanie Saint-Germain, a fait beaucoup de chemin. Grâce à la maison de distribution La bande Sonimage de Saguenay, le film a été présenté dans de nombreux festivals, dont plusieurs à l’international.
Pour rappel, ELLES est un court-métrage d’animation par rotoscopie, et sans dialogue, qui dépeint de manière non moralisatrice les enjeux et les pressions sociales que vivent les femmes. On y aborde également des réalités comme les stéréotypes corporels, l’équité hommes-femmes et plus encore.
Depuis la première diffusion l’été dernier, Mélanie Saint-Germain reçoit beaucoup de bons commentaires concernant sa réalisation.
« Quand je l’ai fait, je ne voulais pas donner toutes les clés de compréhension aux spectateurs. C’était important pour moi qu’ils fassent leur propre interprétation du film. Ça fait en sorte que les retours que j’ai sont tellement variés et c’est vraiment intéressant ! Beaucoup de gens disent qu’ils ont été touchés, d’autres disent que ça les fait réfléchir et qu’ils pensent au court-métrage depuis des jours. C’est tout un cadeau pour moi », raconte-t-elle.
Voyage autour du Globe
Ainsi, depuis un plus d’un an, ELLES a été présenté dans six festivals à travers le monde, dont en Grèce et bientôt au Mexique.
Un succès surprise qui ravit Mélanie Saint-Germain.
« En tant qu’artiste, et après avoir passé deux ans à travailler sur ce projet, y avoir mis tellement d’amour, de voir ELLES se promener comme ça, c’est surprenant, mais c’est ce que je souhaitais. J’avais quelque chose à dire, à communiquer, et de voir que ça rejoint autant de monde que ça, c’est une grande fierté. »
Elle croit que toute la sincérité mise dans ce projet permet au film de connaitre ce succès. De plus, comme le court-métrage est sans paroles, il est donc accessible à public international.
« Le film peut être brutal par moment, mais par le biais de l’animation, c’est comme si on brisait une barrière. Que c’est moins difficile à prendre que si c’était de vrais humains. Je crois que ça aide beaucoup aussi à l’appréciation du film. »
Elle ajoute : « Aussi, je n’enfonce pas d’informations dans la gorge des gens. Quand ils écoutent ELLES, ils prennent ce qu’ils veulent et ce qu’ils ont envie d’entendre, et ils laissent le reste. »
Le court-métrage poursuit son chemin, alors qu’il a été soumis à plusieurs autres festivals dans le monde.