SAINT-FÉLICIEN. Le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a su calmer les appréhensions du monde scolaire en refusant de donner suite à une résolution des Jeunes Libéraux à l’effet d’abolir les cégeps. Si le débat n’est pas nouveau concernant l’avenir de ces institutions propre au Québec, les débats entourant la révision des programmes et des structures du gouvernement viennent de nouveau remettre à l’avant-plan l’avenir de ces institutions d’enseignement.
Fort probablement que l’analyse purement comptable et pédagogique de l’avenir des cégeps pourrait conclure à des solutions qui les abolirait au profit des instituons que sont les commissions scolaires et les universités. Cette analyse ne saurait par ailleurs pas tenir compte de l’impact qu’ont ces institutions d’enseignement dans les régions du Québec. Faire disparaître les cégeps, c’est aussi faire disparaître l’expertise des hommes et des femmes qui y oeuvrent, donnant ainsi aux régions une perte de cerveaux qui sont source de développement et de dynamisme dans le milieu.
Force vive
À titre d’exemple, nous nous devons de souligner que le Cégep de Saint-Félicien, de par les programmes uniques qu’il a mis de l’avant tant au niveau technique que général, représente une force vive de développement et d’expertise dont les effets rejaillissent dans tout le Lac-Saint-Jean, voire de la région. Un milieu qui perd ainsi ces forces vives est appelé à péricliter tout comme nous assistons aux effets dévastateurs de la dévitalisation en milieu rural.
Nous saluons la position de M. Couillard dans ce débat et nous espérons que l’analyse actuelle des programmes gouvernementaux se fera en regardant l’impact qu’ils ont sur l’avenir des régions. Le fruit des taxes et impôts perçus par nos gouvernements doit revenir à la population non seulement sur le critère de la rentabilité économique, mais aussi sous forme de rentabilité sociale. —
