Faits divers

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Invasion de domicile : David Gignac connaitra sa sentence le 18 mai

Le 14 avril 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 14 avril 2016
Par Karine Desrosiers

Invasion de domicile : David Gignac connaitra sa sentence le 18 mai

JUSTICE. Le juge Michel Boudreault a décidé prendre un temps de réflexion supplémentaire afin de rendre sa décision dans le cas de David Gignac, l’un des trois individus accusés dans le cadre de l’introduction par effraction survenue à Notre-Dame-de-Lorette le 1er juillet 2015.

L’avocat de la défense, Me Sébastien Talbot, ainsi que l’avocate du bureau poursuites criminelles et pénales, Me Julie Villeneuve, ont fait l’exposé de leurs points de droit qui les a amenés à déposer une recommandation conjointe pour une peine minimale de 4 ans.

Parmi les points levés, la collaboration de Gignac auprès des instances policières, mais également dans le cadre des procédures judiciaires, a été soulignée. Me Talbot a mentionné que sans la déclaration de David Gignac aux policiers, le 4 août 2015, la preuve aurait été faible, ne permettant pas d’identifier les deux autres accusés de l’introduction par effraction.

« Aujourd’hui, les trois accusés de ce crime se retrouvent en détention. Cela a pour impact de redonner la sécurité d’esprit aux victimes, mais également à la population. Sans les aveux de mon client, la situation aurait été bien différente », mentionne Me Sébastien Talbot.

En prison, David Gignac se retrouve en protection, car il a accepté de témoigner lors de l’enquête préliminaire de Tommy Mourez-Bilodeau qui a eu lieu en mars. Me Talbot a fait mention que Gignac avait décidé de payer sa dette devant les remords et qu’il avait décidé d’impliquer les deux autres afin que tous soient soumis à la justice.

« Effectivement, mon client a pris part à un crime loin d’être noble. Il aurait pu se rendre à la police immédiatement, mais il a tout de même pris ses responsabilités. Cela doit compter auprès de l’opinion publique. Comme il a été un témoin clé dans la suite des choses, la suggestion commune nous semble adéquate », souligne l’avocat.

Me Julie Villeneuve a mentionné qu’ils étaient conscients que la proposition commune est la peine minimale pour de tels chefs d’accusation. Cette dernière a donc présenté au juge Boudreault l’arrêt Verdi-Douglas ayant attrait à la suggestion commune dans le cadre d’un plaidoyer de culpabilité. En mentionne que si la recommandation des parties est raisonnable, et quel ne porte pas atteinte à l'intérêt public, le juge n’est pas dans l’obligation de renverser la suggestion.

Le juge Michel Boudreault a donc décidé de prendre quelques semaines de réflexions afin d’analyser les points soulevés par les avocats dans le cadre de leurs plaidoyers.

La décision sera rendue le mercredi 18 mai. Depuis son arrestation David Gignac a passé 255 jours en détention.

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