Mercredi, 24 avril 2024

Économie

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RHA-02 victime de son succès

Serge Tremblay
Le 03 mars 2023 — Modifié à 09 h 24 min le 03 mars 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le recrutement de travailleurs internationaux a la cote. Tellement, que la firme régionale RHA-02, qui se spécialise dans le recrutement international, a été victime de sa croissance rapide et s’est retrouvée avec des problèmes… de main-d’œuvre!

« Le marché pour le recrutement international est vraiment très bon, la demande est forte. On a été victime de notre croissance et on s’est retrouvé un peu dans une position de cordonnier mal chaussé! On a décidé d’appliquer notre propre recette et de se tourner vers l’international et du travail à distance », explique Eliot Lapointe, directeur général de RHA-02.

L’entreprise a décidé d’ouvrir des bureaux à l’étranger et de se doter de spécialiste du recrutement à l’international. D’une petite équipe de quelques personnes lors de son lancement il y a deux ans, RHA-02 se retrouve aujourd’hui avec 40 employés, dont une trentaine à l’international. L’entreprise dispose de bureaux incorporés en Tunisie et au Burkina Faso.

« Ça fait vraiment la différence d’avoir des professionnels sur le terrain. Ça fait en sorte que l’on a accès aux meilleurs candidats. Ça rehausse la qualité des candidatures que l’on propose aux employeurs. »

Cette nouvelle approche a aussi permis à RHA-02 de développer le marché de l’Afrique de l’Ouest, avec des pays comme le Burkina Faso, par exemple.

« Honnêtement, on n’y croyait pas beaucoup au départ, mais on a réalisé qu’avec un recrutement ultra-rigoureux, ça fonctionne bien. En dénichant vraiment la crème, on arrive à satisfaire les besoins des employeurs. Et pour beaucoup de gens de cette région de l’Afrique, venir travailler au Québec, c’est un peu la chance d’une vie. »

Travail de longue haleine

Recruter des travailleurs à l’international est une chose, le faire en mettant toutes les chances d’en assurer la rétention est autre chose. La lune de miel du départ passé, le choc culturel, et dans certains cas la rigueur de l’hiver, mettent les candidats à rude épreuve.

« Il faut faire de la sensibilisation auprès des entreprises. Parfois, je parle pendant six mois à une entreprise avant de concrétiser l’embauche. Les employeurs ont un rôle à jouer dans le processus d’intégration et je crois qu’ils le voient de plus en plus. »

À cet égard, Eliot Lapointe estime que le Saguenay-Lac-Saint-Jean a fait des pas importants en l’espace de quelques années. Que ce soit en matière d’ouverture à la diversité dans la population ou de la part des employeurs, les avancées sont notables, dit-il.

« Je le remarque, on a fait un bond en avant. Ça fait du bien aussi de voir un peu de diversité chez nous, d’intégrer ces gens-là. En région, on est beaucoup plus dans l’interculturalisme que dans le multiculturalisme comme dans les grands centres. Je crois aussi que l’immigration est un excellent miroir qui nous renvoie qui on est, nos forces et nos faiblesses. C’est bon pour nous et pour nos enfants également, qui seront en contact avec des jeunes issus de l’immigration. »

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