Économie

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Reprise économique : l’enjeu de la main-d’œuvre refait surface

Serge Tremblay
Le 14 septembre 2020 — Modifié à 15 h 50 min le 14 septembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Les entreprises ont su manœuvrer adéquatement à travers la crise jusqu’à maintenant. La rareté de main-d’œuvre, omniprésente avant la pandémie, est revenu hanter les entrepreneurs qui tentent de reprendre leur erre d’aller.

C’est une partie du portrait que trace la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini, à l’heure où la rentrée signifie généralement une reprise de l’activité économique à la suite de la saison estivale.

« Ce dont on avait peur, c’était de vivre une crise de liquidité. Les subventions salariales et autres programmes des gouvernements ont permis de réinjecter beaucoup de liquidité dans le système. Les gens ont fait ce qu’il fallait et ont préservé leurs fonds de roulement », souligne le président de la Chambre, Guillaume Ratté.

Le problème, c’est que les entreprises ont toujours autant de difficulté à trouver les travailleurs dont ils ont besoin. Une situation qui n’est en rien aidée par la façon dont la Prestation canadienne d’urgence (PCU) a été administrée.

« Le gros enjeu dans la région, ça demeure la main-d’œuvre, on manque de gens pour travailler. Une mesure comme la PCU, qui a du bon socialement, il faut le dire, a aussi un effet pervers sur la main-d’œuvre. Ça n’aide pas la situation, même si ce n’est qu’un facteur parmi d’autres. »

S’il y a un défi auquel toutes les entreprises sont confrontées, c’est celui de la main-d’œuvre, ajoute-t-il.

Industrie

On l’a souvent dit, le commerce au détail a été plus durement touché. Le milieu industriel, cependant, se trouve être plutôt vigoureux dans les circonstances.

« Moi, de ce que je vois, ça va plutôt bien. Le prix du bois d’œuvre est en hausse et la foresterie va très bien. Dans une ville comme Dolbeau-Mistassini, où notre économie tourne autour de ça, c’est de très bon augure au niveau de la reprise. »

« Dans plusieurs entreprises industrielles, le carnet de commandes était déjà plein avant la crise, ajoute la directrice générale de la Chambre, Audrey Jobin. Tout le monde a été touché, mais il y a des secteurs pour lesquels c’est plus difficile. Les entreprises qui étaient fragilisées avant la crise, le défi est vraiment plus important. »

2e vague

Y aura-t-il une deuxième vague? Quelles en seront les conséquences? Peut-on aller jusqu’à un nouveau confinement? Autant de questions qui trouveront réponse au cours de l’automne. D’ici là, l’achat local continuera d’être un bon vaccin contre les aléas de l’économie.

 

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