Économie

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Le manque de main-d’œuvre fait d’autres victimes

Le 06 juin 2018 — Modifié à 08 h 00 min le 06 juin 2018
Par Karine Desrosiers

Le manque de main-d’œuvre fait d’autres victimes

La pénurie de main-d’œuvre fait une autre victime dans le milieu. L’Auberge La Diligence est forcée de limiter grandement les heures qu’elle consacre à la restauration, faute de personnel pour assurer l’opération des cuisines.

Des rumeurs ont même couru que l’établissement pourrait fermer ses portes, mais elles ne s’avèrent pas fondées, assure l’homme d’affaires Benoît Rousseau, copropriétaire du Motel Chute des Pères et de l’Auberge La Diligence.

«Non, il n’est pas question de fermeture. La Diligence va très bien, nous louons nos chambres et nous n’avons pas un cent de dette. C’est seulement à la restauration que l’on est forcé de fermer en partie, parce que l’on n’a pas de monde. Si je trouve des gens, je repars ça demain matin!»

Restaurant

Incapable de recruter le personnel dont elle a besoin en cuisine, la direction a décidé de restreindre ses activités. On ne sert maintenant que des brunchs et des déjeuners, le restaurant n’étant pas accessible en soirée, hormis pour des réceptions.

«Nous offrons un coupon à notre clientèle pour qu’elle puisse se rendre manger au Chute des Pères, mais même là, on peine à trouver les employés dont on a besoin.»

Si la pénurie de main-d’œuvre frappe également le Chute des Pères, la direction parvient à maintenir en place l’ensemble des services. Quelques employés de plus ne seraient cependant pas de trop, assure-t-on.

Du jamais vu

«Ça fait 25 ans que j’ai la Diligence et 48 ans que j’ai le Chute des Pères et je n’ai jamais vu ça! En incluant mon père, ça fait 60 ans qu’on est dans l’hôtellerie et c’est la première fois que je vois une telle situation.»

Propriétaire d’entreprises dans plusieurs domaines, Benoît Rousseau concède que les autres secteurs d’activités, dans lesquels il œuvre, ont aussi leurs défis.

«C’est la même chose dans la quincaillerie. On manque de livreurs et de commis. À Saint-Félicien, je n’ai plus personne pour la livraison par camion girafe, alors je dois passer par Roberval.»

Bien qu’il manque de main-d’œuvre, Benoît Rousseau précise que le défi en gestion demeure de trouver les bons candidats. La pénurie ne doit pas être un prétexte pour engager n’importe qui, affirme-t-il.

 

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