Économie

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École de conduite Tecnic : Josée Turcotte boucle la boucle au Lac-Saint-Jean

Serge Tremblay
Le 16 août 2019 — Modifié à 14 h 15 min le 16 août 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Josée Turcotte a bouclé la boucle au Lac-Saint-Jean en acquérant en janvier dernier l’école de conduite Tecnic d’Alma. Déjà propriétaire de Tecnic à Dolbeau-Mistassini, Roberval et Saint-Félicien, la Dolmissoise attendait ce moment pour faire prendre de l’expansion à son entreprise.

« C’est une question d’affaires. Je voulais atteindre une certaine masse de clients potentiels afin d’assurer un meilleur avenir à l’entreprise. À Alma, c’est tout près de 500 élèves qui s’inscrivent annuellement à notre école de conduite. Si on n’atteint pas un certain plancher dans nos inscriptions, on est appelé à disparaître à plus ou moins long terme. Le moment pour une telle acquisition était venu », explique Josée Turcotte, dont le père Claude a fondé l’école de conduite dolmissoise dans les années 1990.

Elle a acheté l’entreprise de son père en 2010.

Les écoles Tecnic de Dolbeau-Mistassini et de Roberval accueillent chacune plus ou moins 200 élèves annuellement et à Saint-Félicien une centaine.

« Dans un monde idéal, nous souhaiterions près de 1000 élèves par succursale, mais on n’a pas les bassins de population pour ça. La clientèle diminue constamment chaque année. Si on pouvait arrêter l’hémorragie et augmenter un peu les inscriptions, on pourrait mieux respirer », admet la patronne de Tecnic au Lac-Saint-Jean et aussi maître-instructeure.

Pénurie : jeunes retraités à la rescousse

Et pour ne rien arranger à la chose, les moniteurs et instructeurs sont une denrée rare. Précisons d’abord qu’un moniteur est celui qui donne le cours de conduite (pratique) et l’instructeur celui qui donne les cours en classe (théorie).

Un cours de conduite chez Tecnic, c’est 24 heures de théorie en salle et 15 heures de pratique au volant. Le recrutement est difficile dans les deux cas, mais davantage chez les instructeurs.

« Ça fait dix ans que nos tarifs pour suivre un cours sont plafonnés à 825 $ plus les taxes. On voit ça nulle part ailleurs un gel de dix ans. Il faudrait hausser le coût d’au moins 100 $, minimum. Le gouvernement fait toujours la sourde oreille sur cette revendication. Ça permettrait d’augmenter le salaire de nos moniteurs-instructeurs, ce qui rendrait l’emploi plus attrayant », argumente Josée Turcotte.

Elle renchérit en disant qu’elle offre de temps à autres des petites hausses salariales, mais qu’à chaque fois, c’est elle qui écope.

« Notre marge de manœuvre est quasi inexistante. Une acquisition aide un peu, mais pour un certain temps seulement. »

Ce sont l’arrivée de jeunes retraités qui sauvent en quelque sorte la mise.

« Ils sont prêts à faire quelques heures par semaine et je dois dire qu’ils sont d’excellents chauffeurs », analyse Josée Turcotte.

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