Inflation, taux d’intérêt en hausse, main-d’œuvre rare, les raisons d’envisager 2023 d’un mauvais œil ne manquent pas. Pourtant, il n’y a pas que du noir à l’horizon selon la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini.

Les consommateurs le ressentent bien, la pression sur leur porte-monnaie est forte. L’argent est plus rare et les commerçants le ressentent à leur tour dans un contexte où la clientèle doit faire des choix.

« L’inflation a clairement un impact. Il y a moins d’argent sur la table pour le consommateur, c’est un fait. D’un autre côté, les mesures d’accompagnement mises de l’avant pendant la pandémie pour solidifier le fonds de roulement des entreprises ont aidé. La clé pour la prochaine année, c’est que si ton fonds de roulement est bon, tu devrais être en bonne posture pour la suite des choses », analyse le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini, Guillaume Ratté.

Celui-ci mentionne que la Chambre entend suivre de près les aléas de l’économie en ce début d’année afin d’être en mesure d’épauler ses membres. L’évolution des taux d’intérêt demeurera notamment dans la mire de plusieurs.

Que ce soit pour la capacité d’investir ou pour la marge de manœuvre disponible après un renouvellement d’hypothèque, il s’agit d’une donnée majeure autant pour les entreprises que les consommateurs.

« Lors de la dernière hausse du taux directeur par la Banque du Canada, on a senti un changement de discours. Auparavant, on disait qu’on haussait le taux et que d’autres hausses seraient ensuite nécessaires. Cette fois-ci, on a dit on hausse le taux et on verra. C’est un changement de ton et la question qu’on se pose tous, c’est de savoir les taux demeureront hauts combien de temps. »

Du positif

« Il y a aussi du positif, souligne la coordonnatrice de la Chambre, Valérie Tremblay. On travaille fort pour l’achat local et on sent une bonne mobilisation, les gens sont positifs et l’ambiance est bonne. On sent aussi que ça change dans le centre-ville, il y a de nouveaux magasins qui arrivent dans le centre d’achat et c’est une bonne nouvelle. »

Valérie Tremblay mentionne que la Chambre aura du pain sur la planche en 2023 avec plus chantiers à mener à terme. Une table de concertation liée à la pénurie de main-d’œuvre doit voir le jour et on entend organiser un salon de l’emploi.

« Après deux ans de pandémie, les gens veulent se réseauter, alors on aura divers événements où on abordera des sujets plus précis. Notre membership est en hausse d’une cinquantaine de membres alors il faut fidéliser ces nouveaux membres en leur démontrant que ça vaut la peine de faire partie de la Chambre. »

En outre, l’organisme entend raffiner ses communications afin d’améliorer son contact avec ses membres et souhaite revoir sa gouvernance.