En effet, le directeur général de l’entreprise a acheté aux Pères Trappistes 25 % de l’entreprise.

Celui qui dirige la chocolaterie depuis 10 ans assure ainsi une relève locale à l'entreprise pour laquelle les moines s’étaient portés acquéreurs en 1944.

«  Je travaille avec les Pères depuis longtemps et nous avons toujours eu le même but : développer la Chocolaterie en respectant nos valeurs d’excellence et de responsabilité sociale, ce que nous continuerons à faire. Je suis né à Albanel et je demeure à Dolbeau-Mistassini depuis 20 ans; je suis tombé dans le chocolat des Pères quand j’étais jeune! Quelle fierté pour moi de faire officiellement partie de cette magnifique entreprise et de pouvoir réaliser mon rêve d’entrepreneur dans mon milieu. Ça donne parfois ça, Ose le pays des bleuets! »

Majoritaires

Malgré cette transaction, les moines demeurent encore actionnaires majoritaires et continuent de s’impliquer au sein de la Chocolaterie. Il en sera ainsi tant et aussi longtemps qu’ils habiteront à Dolbeau-Mistassini.

« Comme pour plusieurs communautés religieuses, notre avenir est précaire. Toutefois, nous tenons à préciser que cette vente d’actions n’est d’aucune façon une annonce de la fermeture de notre monastère. Au contraire, c’est une façon d’enraciner davantage la communauté et l’entreprise à Dolbeau-Mistassini. Pour nous, c’est comme si nous retournions à l’intuition originelle de 1939, une communauté monastique solidaire de la population. Il va de soi que nous avons aussi une forte préoccupation face au maintien des emplois dans le milieu », mentionne Père Clément Charbonneau, supérieur de la communauté et président du conseil d’administration de la Chocolaterie.