Économie

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Bilan économique : Une situation avantageuse pour la région

Le 26 mai 2022 — Modifié à 14 h 47 min le 26 mai 2022
Par Julien B. Gauthier

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean se trouve dans une position avantageuse malgré la hausse importante du taux d’inflation. Les intentions d’investissements publics et privés, qui totalisent 2,1 milliards de dollars, ont atteint un sommet depuis 2006.

Selon une nouvelle étude publiée par Desjardins, malgré les défis auxquels devra faire face la région, plusieurs investissements sont à prévoir pour les prochaines années.

On peut notamment penser aux travaux routiers de 258 M$ de 2022 à 2024, de même que la construction de la ligne de transmission entre La Doré et Saint-Félicien, qui totalise 190 M$.

Au niveau industriel, Rio Tinto prévoit moderniser les installations portuaires et ajouter 16 cuves à son aluminerie AP60 à Arvida, un projet de 192 M$. Quelque 66 M$ sont également prévus à Port Saguenay pour l’installation d’un système de transport mécanisé électrique.

Métaux BlackRock et Arianne Phosphate sont aussi à surveiller, puisque les projets pourraient se concrétiser d’ici 2024, selon Desjardins.

« L’économie est bien repartie après le recul qu’on a connu en 2020, avec les confinements. Après une année 2020 difficile, les emplois forestiers sont à la hausse, il y a une bonne vigueur au niveau des investissements. Il y a la construction des Maisons des aînés, d’un nouveau bâtiment à la base de Bagotville ou encore du développement des emplois dans le secteur des jeux vidéo », avance Chantal Routhier, économiste senior.

Défis à prévoir

Des défis sont toutefois à prévoir pour les prochaines années. Selon l’économiste, l’inflation est là pour rester dans les prochains mois.

Les problèmes dans les chaines d’approvisionnements sont encore bien présents. Plusieurs entreprises sont contraintes de refuser des contrats par manque de matériaux. La guerre en Ukraine vient notamment amplifier les retards d’approvisionnement.

Le taux de chômage devrait diminuer dans les prochaines années, alors que le nombre de postes vacants atteint sommet, avec 5 660 postes vacants au quatrième trimestre de 2021.

Le taux d’inoccupation des loyers n’ira pas en s’améliorant dans les prochaines années. Alors que le Québec et la région traversent une crise du logement, Desjardins prévoit que le taux baissera à 0,8 % d’ici 2023.

Selon Chantal Routhier, une récession n’est pas prévue, mais il ne faut pas écarter cette possibilité.

« Il faudrait que l’inflation soit plus forte ou qu’elle dure plus longtemps. Ainsi, la Banque du Canada devrait augmenter les taux d’intérêts directs, ce qui pousserait les taux hypothécaires et les taux d’intérêt vers le haut », conclut-elle.

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