Économie

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Ariculture : perdurer dans un contexte de main-d’œuvre changeant

Le 11 février 2019 — Modifié à 14 h 27 min le 11 février 2019
Par Karine Desrosiers

Le portrait de l’emploi dans les fermes a bien changé et avec le contexte de rareté de main-d’œuvre qui sévit aujourd’hui, il est plus important que jamais pour les agriculteurs d’avoir une stratégie en ressources humaines.

C’est l’un des thèmes qui ont été abordés la semaine dernière, dans le cadre du Grand rendez-vous de la relève agricole, qui se tenait à Dolbeau-Mistassini.

« Autrefois, on était dans un modèle familial où toute la vie de la famille était organisée autour de la ferme. Cette performance familiale, il faut aujourd’hui la transformer en performance de l’organisation », soulignait Katia Girard, du Groupe Inclusia.

Pour y arriver, l’entreprise doit mettre en place des stratégies qui reposent sur approche inclusive des employés, affirme-t-elle. C’est-à-dire que l’organisation doit être en mesure de s’adapter à chaque employé en reconnaissant les besoins et aptitudes qui y sont propres.

L’employé qui est là pour sa paye, celui qui ne compte pas les heures et le travailleur étranger ne sont pas là pour les mêmes raisons, mais ont tous quelques choses à apporter. Il convient d’en tenir compte dans sa gestion des ressources humaines pour demeurer attractif et assurer une rétention du personnel.

Jumelage

Une façon d’être attractif est le jumelage. Une formule encore peu présente au Lac-Saint-Jean, mais qui a commencé à faire ses preuves ailleurs. Il s’agit de deux entreprises qui s’associent pour se partager un même employé qui répond à leurs besoins.

« Nous avons des clients, une entreprise horticole et un déneigeur, qui se sont associés pour se partager les mêmes employés. Cela permet d’offrir du temps plein aux employés et de meilleures conditions. »

Deux fermes ayant des besoins à temps partiel pourraient assurément faire équipe pour se partager un même employé qui aurait ainsi un travail à temps plein.

Être réaliste

Le milieu agricole étant un domaine où le travail ne manque pas, il peut être aisé d’en mettre trop sur les épaules des employés. Le producteur laitier Daniel Baril, d’Albanel, en a témoigné.

« Nous avons eu dans le passé des difficultés de rétention de main-d’œuvre. Nous en demandions simplement trop à nos employés. Un bon employé n’est pas une dépense, c’est un investissement, j’y crois beaucoup. Aujourd’hui, on implique davantage nos employés et ça fait une différence. »

Celui-ci a rappelé que très souvent, les producteurs agricoles n’ont pas été formés à gérer des employés, une lacune qu’il importe de combler.

 

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