Mercredi, 24 avril 2024

Économie

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Agences de voyages : Les temps sont durs!

Le 02 octobre 2020 — Modifié à 16 h 01 min le 02 octobre 2020
Par Julien B. Gauthier

L’automne est normalement la période la plus lucrative pour les agences de voyages. Cette année, c’est tout le contraire. Elles passent la majeure partie de leur temps à effectuer des annulations et à trouver des alternatives aux voyageurs qui préfèrent retarder leurs vacances.

Sur quelque 700 bureaux d’agences de voyages au Québec, 58 ont fermé leur porte depuis le début de la crise.

L’agence de voyages Michel Barrette, qui possède des succursales à Alma, Dolbeau-Mistassini et Saint-Félicien, vit aussi des heures de misère. Elle vient de procéder à des annulations d’une hauteur de 80 000 $ pour des voyages sur le Danube, à Boston et en Tunisie.

« On travaille pour rien. Je ne fais pas de ventes. On est sans revenus. L’essentiel de nos activités, ce sont les annulations. La quarantaine de 14 jours au retour décourage beaucoup les voyageurs. J’ai été capable de reporter deux voyages en 2021 », explique Suzanne Thibeault, propriétaire.

L’agence a dû réduire ses dépenses au strict minimum en fermant ses succursales de Dolbeau-Mistassini et de Saint-Félicien.

Les employés de l’agence poursuit toutefois les activités en télétravail.

Malgré tout, Suzanne Thibeault demeure positive. « J’ai eu des journées difficiles, mais je reste optimiste. J’ai minimisé mes coûts au strict minimum. On garde le cap. Les clients peuvent compter sur nous pour répondre à leurs besoins », affirme-t-elle.

Assurances COVID

Ce qui refroidit aussi les voyageurs, c’est la question des assurances. La plupart couvrent les annulations de voyage en cas de COVID-19. Certaines, telles que Manuvie, couvre les frais médicaux, de quarantaine et même le rapatriement du corps advenant un décès lié à la COVID-19.

Cependant, les assureurs ne couvrent pas les voyageurs qui présentent des symptômes avant le voyage. Et pour s’y assurer, les transporteurs se donnent le droit de refuser l’embarquement des passagers qui présentent des symptômes. La température de tous les passagers est prise avant le vol.

« On a beau avoir l’assurance COVID, si on fait de la température au moment de l’embarquement, on ne peut pas embarquer et on n’est pas assuré. Et une fois arrivé à destination, si on attrape la COVID et qu’on est assuré, il faut prouver qu’on n’avait aucun symptôme avant le voyage », explique pour sa part Ginette Tremblay de l’Agence Groupe Voyage Québec.

Pente à remonter

Si les agences de voyages se tournent maintenant vers le tourisme interrégional, elles sont dans le néant puisqu’il est impossible de prévoir les semaines et les mois à venir.

Actuellement, elles organisent du mieux qu’elles peuvent des voyages sportifs, des expéditions en autobus pour des spectacles et des voyages individuels au Québec.

Ginette Tremblay a néanmoins bon espoir à un retour à la normale au printemps 2021.

« Je suis sûre qu’au printemps 2021, ça reprendra tranquillement. Peut-être pas le retour des croisières, mais sans doute les voyages en avion », prévoit-elle.

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