Culture

Temps de lecture : 1 min 32 s

Le clown est triste

Le 24 mai 2018 — Modifié à 16 h 37 min le 24 mai 2018
Par Karine Desrosiers

Mathieu Lévesque fait partie du paysage humoristique local, depuis plus de 15 ans. Récemment, il annonçait vouloir se retirer définitivement de la scène. En entrevue avec Le Nouvelles Hebdo, il tient toutefois à nuancer ses propos tenus en ligne et fait plutôt référence à une pause indéterminée. Un peu de lumière sur cette étonnante décision, remplie de noirceur.

Admettant publiquement, sur son compte Facebook être fatigué, épuisé, angoissé, stressé et déçu, il souhaitait tirer la plug.

Plusieurs humoristes connus, de la communauté artistique, en ont profité pour lui témoigner leur désaccord et l’inciter à poursuivre sa carrière.

On peut y lire entre autres les encouragements de Phil Roy, Guillaume Wagner, Mathieu Cyr, ainsi que Simon Delisle.

Pourquoi?

Il affirme qu’être humoriste à temps partiel n’est pas chose facile et que ce l’est encore plus en région.

«Si j’étais à Montréal, je ne travaillerais pas ailleurs, je ferais de l’humour, mais je veux rester ici. Si tous les artistes partent pour Montréal, il va se passer quoi qui ici?»

clash entre l’amour du public reçu en spectacle et la triste solitude de l’après-spectacle, se terminant trop souvent dans un état d’ivresse.

Pour Mathieu Lévesque, il existe tout un

A-t-il l’impression de lâcher trop vite?

«Non, j’ai quand même le sentiment du devoir accompli. J’ai le respect de mes pairs et j’ai fait beaucoup de spectacles ces derniers mois. Cependant, en ce moment, ma consommation d’alcool me nuit plus qu’elle ne m’aide. J’ai besoin de faire le point dans tout ça.»

Justement, en dressant un bilan sommaire de ses accomplissements depuis ses débuts, on s’aperçoit rapidement que la liste est longue: des centaines de capsules vidéo, la production et animation d’une dizaine de spectacles d’humour, en plus de s’aligner comme joueur d’improvisation émérite à la LID.

Inspiré par les gens qui l’entourent, il créa aussi de nombreux personnages, comme son unique Fraude Poirier et son duo Bobat et Marteau.

Repère tranquille

Voulant se reposer dans les prochains mois, il désire retrouver son énergie, réduire sa consommation et retrouver la fameuse petite flamme.

«D’ici là, ça va être le petit nid familial avec le chien, pis ma blonde, je veux faire du vélo, du longboard et essayer le paddleboard.»

«Abandonner l’humour, c’est abandonner un mode de vie. Là, j’ai besoin que le petit hamster dans ma tête s’arrête un peu.»

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