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Vivre au Lac-Saint-Jean… pendant 1 an!

Le 25 octobre 2019 — Modifié à 17 h 59 min le 25 octobre 2019
Par Guillaume Pétrin

Ils sont venus vivre au Lac-Saint-Jean pendant un an, à Normandin plus précisément. Mais qu’est-ce qui peut bien motiver un couple de jeunes Français à tout quitter pour venir s’installer au nord du Lac? Réponse : leur curiosité.

Simon Galland et Cécile Hubert ont tous les deux 27 ans et s’aiment déjà depuis plus de 5 ans. Lui a grandi pas très loin de la Loire et elle a vécu en Bretagne. Leurs études en agronomie les ont unis.

Ils ont découvert le Canada en 2015, pendant leurs stages de fin d’études. Un trop court séjour selon eux, dans un pays qui est 18 fois plus vaste que la France.

Simon Galland et Cécile Hubert sont partis de la France, et parmi toutes les villes canadiennes qu’ils pouvaient aller s’installer, c’est à Normandin qu’ils ont décidé de vivre leur périple au cours de la prochaine année. (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

« On a aimé, mais c’était super frustrant de rester seulement quelques mois, surtout pour des stages de fin d’études, car tu es stressé par le rendu de ton mémoire et du coup tu vois très peu de choses. Le Canada est un pays hyper grand. Pendant les années suivantes, on s’est dit qu’il fallait que l’on revienne », raconte Cécile.

Québec

Même s’ils ont aimé leur séjour dans l’Ouest canadien, c’est au Québec qu’ils ont choisi de venir s’installer pour la prochaine année.

« C’est une opportunité. En plus, Simon n’est pas un partisan de la langue anglaise, alors on avait éliminé toutes les provinces anglophones », avoue Cécile.

« Et on voulait voir le Québec aussi, à cause de l’improvisation. Il y a aussi le côté grand espace. Il y a votre culture aussi et le fait que vous parlez français alors que tout le monde parle anglais tout autour. Tout ça nous intéressait et on voulait le comprendre, comprendre la ruralité et voir aussi comment votre campagne est organisée, car elle est beaucoup plus jeune que la nôtre », ajoute Simon, passionné de théâtre et d’improvisation.

(Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

Ils ont atterri à Montréal, le 25 juillet dernier. Ils y sont restés quelques jours, pour ensuite prendre l’autobus, en direction du pays des Bleuets.

« On est super ouvert et pas compliqué. Déjà que ça fait trois mois qu’on est là et on est bien content, car Montréal, c’est comme Paris, ce n’est pas très représentatif du reste du pays », précise Simon.

Normandin

Et parmi toutes le villes du Québec, pourquoi avoir choisi Normandin, une ville de quelque 3 000 habitants, située à plus de 5 heures de route de Montréal?

« On est passé par un organisme qui nous a mis en relation avec des gens de la région ici, au Lac-Saint-Jean. En plus, on a vu que la région était la première destination en cyclotourisme et nous, on aime bien faire du vélo », dit celle qui a trouvé un emploi à la fromagerie La Normandinoise.

L’improvisation, une activité universelle

Improvisateurs en France, Cécile et Simon voulaient intégrer une ligue d’improvisation à leur arrivée au Québec. Objectif réussi, eux qui font partie des joueurs réguliers de la Ligue d’Improvisation Dolmissoise (LID).

Simon fait de l’improvisation depuis plus de 5 ans tandis que Cécile joue depuis plus d’un an. Les deux avouent qu’ils voulaient absolument joindre la ligue locale.

« Dès que l’on a su qu’on venait à Normandin, on a aimé la page du Bol d’Or, et on a regardé les vidéos. On avait aussi repéré la LID et ensuite, on a tout fait pour rentrer dans cette ligue », confirme Cécile.

France ou Québec

Le Québec est considéré comme la Mecque de l’improvisation. Le couple s’entend pour dire qu’il existe certaines différences, même si les deux pays font de l’impro. Les deux croient que la principale différence entre l’impro d’ici et celle jouée en France repose essentiellement sur l’enseignement théorique du jeu.

« Là-bas, nous avions des cours d’impro tous les vendredis, qui sont donnés par deux joueurs professionnels, des joueurs à temps plein. Donc, on est vachement assis sur la théorie et on travaille le jeu théâtral », explique Cécile.

« L’impro française est plus théorique tandis que celle québécoise est plus une impro d’instinct. On est impressionné de voir ça. Une autre différence, c’est le côté très punch ici au Québec. En France, on est plus dans la construction », rajoute Simon.

Simon Galland et Cécile Hubert font partie des joueurs réguliers de la Ligue d’Improvisation Dolmissoise (LID). (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

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