Le projet de construction d’un nouveau bloc opératoire à l’hôpital de Dolbeau-Mistassini a franchi une nouvelle étape névralgique : les appels d’offres ont été lancés le 13 janvier dernier. Un chantier qui s’échelonnera sur près de deux ans.
« On est content d’avoir enfin lancé l’appel d’offres. C’est un dossier d’une grande complexité qui a connu différentes difficultés techniques et on sait qu’il y a des gens qui demeuraient sceptiques. La date maximale pour lancer les travaux est fixée au 15 mai et si l’entrepreneur qui obtient le contrat peut commencer plus tôt, ce sera tant mieux, car le terrain est prêt », explique Normand Brassard, chargé de projet pour la modernisation du bloc opératoire.
L’appel d’offres prévoit un délai maximal de 92 semaines pour exécuter les travaux, ce qui porte la mise en service des nouvelles installations au début de 2025. Le projet, initialement évalué à une cinquantaine de millions, a dû être revu à la hausse en raison de l’explosion des coûts des matériaux de construction.
« Le budget a dû être revu et nous avons obtenu une bonne collaboration de la Société québécoise des infrastructures. On croit que l’on devrait se situer dans une fourchette estimée à autour de 60 M$, dépendamment du jeu des appels d’offres. »
Des changements
Normand Brassard ne cache pas que ce projet a connu plusieurs rebondissements au fil des ans. Entre l’annonce de 2015 faite par le premier ministre Philippe Couillard et aujourd’hui, plusieurs changements ont dû être apportés.
« C’est un dossier qui a beaucoup changé et qui a évolué. Plusieurs choses ont dû être prises en compte, mais parce que la direction du CIUSSS y croyait et que le milieu y croyait, on a pu surmonter plusieurs difficultés techniques. »
D’ailleurs, à titre d’ancien directeur général de l’hôpital de Dolbeau-Mistassini, Normand Brassard en a fait une affaire personnelle. Bien qu’il pilote aujourd’hui un dossier lié à l’accès à la médecine spécialisée pour le compte du ministère de la Santé, il a insisté afin de conserver le projet du bloc opératoire sous sa responsabilité.
« Il n’était pas question de laisser tomber, j’ai demandé à conserver ce dossier. Non seulement j’y croyais, mais ça me remplit d’émotions de voir qu’on y arrive. Je ne suis peut-être plus à Dolbeau-Mistassini, mais j’ai encore l’hôpital tatoué sur le cœur!»
