Actualités

Temps de lecture : 1 min 8 s

Vers la fin de la cueillette en forêt?

Serge Tremblay
Le 21 août 2020 — Modifié à 13 h 44 min le 21 août 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Prix offert peut élevé, coût en hausse pour pratiquer l’activité, travail physique à travers les mouches, la cueillette de bleuets en forêt est-elle vouée à disparaître?

Si les belles années sont derrière nous, le président de l’Association des cueilleurs de bleuets hors bleuetière, Alain Laprise, n’est pas pour autant prêt à enterrer cette activité emblématique du Lac-Saint-Jean.

« Actuellement, les transformateurs sont presque autosuffisants avec leurs bleuetières, mais on ne sait jamais ce qui pourrait se passer. Si, par exemple, ils étaient aux prises avec la mouche du bleuet dans leurs bleuetières biologiques, ils pourraient avoir besoin de se tourner vers le bleuet de la forêt. Et tu ne peux pas faire plus biologique que le bleuet cueilli en forêt. »

Un événement de la sorte, qui conduirait à exercer une pression à la hausse sur le prix offert pour le bleuet en forêt, pourrait changer la donne. Car le prix demeure bel et bien le nerf de la guerre.

« Si le prix montait, d’après moi, on reverrait des cueilleurs en forêt. Les jeunes sont généralement peu intéressés, mais il y aurait des cueilleurs qui ont abandonné qui reviendraient. Plusieurs ont quitté parce que ça ne paye plus assez. »

Moins de bleuets

Par ailleurs, l’Association des cueilleurs de bleuets hors bleuetière constate qu’il y a moins de bleuets en forêt que dans le passé. L’évolution des pratiques en récolte forestière a changé la donne.

« Les forestiers ne travaillent plus comme dans le temps, les opérations sont plus propres. Autrefois, ils brassaient davantage le sol et c’était très bon pour le bleuet. Ce qui est bon, c’est quand un feu passe en surface sans brûler le sol en profondeur. »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES