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Vente de fermes laitières : il faut régler le problème de main-d'oeuvre, selon Mario Théberge

Louis Potvin
Le 09 avril 2019 — Modifié à 15 h 54 min le 09 avril 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

« Ce ne sont pas des années faciles! C’est vraiment la problématique de la main-d’œuvre qui vient à bout de nos agriculteurs. C’est très préoccupant! Il va falloir trouver des solutions parce que sinon, ça va se poursuivre la vente des fermes laitières. »

Habituellement optimiste, le président de l’UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mario Théberge, se désole de voir tant d’agriculteurs abandonner leur métier parce que rendus au bout du rouleau.

« Les gens ne trouvent pas de main-d’œuvre. Il en manque partout et les producteurs ne sont pas capables de rivaliser avec des conditions comme la grande entreprise. En plus, ce n’est pas un travail facile. »

Selon Mario Théberge, les agriculteurs n’auront pas le choix de se tourner vers les travailleurs étrangers. C’est la planche de salut.

« Prenez l’exemple des Serres Toundra, est-ce que ça pourrait fonctionner sans travailleurs étrangers? On est rendu là, nous autres aussi! »

Comme aller à un enterrement

Mario Théberge avance aussi que c’est plusieurs problèmes qui surviennent en même temps qui expliquent les décisions de fermer boutique.

« Seulement une ferme sur trois serait rentable au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Une année de sécheresse comme l’an dernier a été un coup dur également et il y a aussi toute la problématique de la relève. Les difficultés pour transférer une entreprise sont énormes. »

Marc Allard, un agriculteur de Saint-Prime, soutient que les mesures fiscales favorisent le démantèlement plutôt que le transfert d’une ferme.

Mario Théberge n’ose même plus aller aux encans d’animaux tant il trouve que c’est déprimant.

« C’est triste, on dirait qu’on va à un enterrement. Les gens vendent, mais ce n’est pas de gaité de cœur. Souvent, c’est toute une vie que tu abandonnes. »

Maintenir les céréales

Le président constate que les gens abandonnent la production laitière et poursuivent dans les céréales, car c’est moins exigeant.

Il note aussi que même si plusieurs fermes sont démantelées, il n’y a pas eu de pertes de production laitière dans la région. La diminution est faible. Le pourcentage de production laitière au Sagueay-Lac-Saint-Jean était de 5,17 % en 2010 et a diminué à 4,96 % en 2017.

« Les agriculteurs sont toujours actifs et rachètent des quotas qui sont mis en vente par la Fédération des producteurs de lait. »

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