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Le Lac-Saint-Jean: une région de choix pour la relève agricole

Yohann Harvey Simard
Le 01 avril 2021 — Modifié à 15 h 31 min le 01 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le Lac-Saint-Jean est une région convoitée par les jeunes aspirants propriétaires de terres agricoles. Le prix compétitif à l’hectare, comparativement au reste du Québec, et un esprit de « retour à la terre » sont l’une des principales raisons.

Selon Francine Croft, agente de développement agroalimentaire pour la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, de plus en plus de jeunes qui s’inscrivent dans les programmes d’études en agronomie choisissent les régions plus éloignées, dont le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Le prix des terres est faramineux dans les grands centres, notamment dans le Centre-du-Québec, où il est en moyenne de 20 000 $ à l’hectare. Ici, les opportunités sont très bonnes. On sent également une volonté de quitter les grands centres et de retourner à la terre », explique-t-elle.

À 5 503 $ l’hectare, c’est l’un des plus bas au Québec, dont la moyenne est de 21 000 $ l’hectare, tant pour les terres agricoles que les terres en culture.

Programme l’Arterre

Le programme l’Arterre a été mis en place en 2019 et permet aux propriétaires fonciers et agricoles de trouver une relève. Il permet du même coup aux aspirants agriculteurs d’être jumelés avec un propriétaire et de les accompagner dans le processus de transfert.

« La majorité des transferts de fermes se font avec les enfants. En revanche, les familles sont de plus en plus petites et ce n’est pas parce que tu vis sur une ferme que tu vas la reprendre. L’Arterre vient justement répondre à ce besoin, lorsqu’il n’y a pas d’enfants pour reprendre l’entreprise familiale », ajoute-t-elle.

Pour la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, 19 dossiers sont en cours et deux jumelages ont été confirmés. Pour Domaine-du-Roy, aucun jumelage n’a encore été confirmé, mais 14 dossiers sont actifs. Dans Maria-Chapdelaine, dix dossiers sont en cours et aucun jumelage n’a encore été officialisé.

Moyen long terme

« On commence à avoir beaucoup d’aspirants provenant des grands centres, surtout des jeunes qui sortent des études, intéressés à l’agriculture. C’est surtout du moyen long terme. Par exemple, un propriétaire qui est dans la cinquantaine, c’est le moment idéal pour entreprendre des démarches avec nous », explique pour sa part François Potvin, conseiller en développement agricole et responsable de l’Arterre pour la MRC de Maria-Chapdelaine.

Celui qui est conseiller stratégique en agroalimentaire et responsable du programme pour le CLD Domaine-du-Roy, Gervais Laprise, rappelle que tous les secteurs de l’agriculture sont concernés.

« Le programme permet de rétablir, de rééquilibrer et de diversifier l’agriculture. Au niveau des petits fruits, de la production maraichère et animale, il y a des offres intéressantes pour tous les aspirants dans notre secteur », soutient-il.

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