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Un igloo pour faire passer la pandémie

Serge Tremblay
Le 06 janvier 2022 — Modifié à 17 h 57 min le 06 janvier 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Elle attire les regards avec sa lumière bleutée qui filtre à travers ses blocs de glace à la lumière du jour tombée. L’igloo aménagé par Philippe Frigon à la sortie de Dolbeau-Mistassini, en direction Albanel, a de quoi susciter l’intérêt des curieux.

« Ce n’est même pas pour les enfants, puisqu’ils ne s’y intéressent pas et n’y ont pas travaillé. C’est vraiment juste pour moi et pour le plaisir d’en profiter. Je suis un gars d’extérieur, alors ça me donne une raison de profiter du dehors par les soirs et la fin de semaine », raconte Philippe Frigon, qui en est à son deuxième igloo de glace.

Il en avait en effet construit un l’an dernier question de se tenir occupé en période de confinement. Fort de l’expérience acquise l’hiver dernier, il a décidé de se remettre au travail cette année encore.

La structure compte environ 800 blocs de glace qui ont été taillés avec une scie dans un bassin aménagé à proximité. C’est d’ailleurs la partie la plus éprouvante du travail, affirme Philippe Frigon.

« Découper les blocs est ce qui est le plus dur. Je me suis acheté une toile de piscine que j’ai installée à proximité pour me faire un bassin. Une fois que c’est bien gelé, je les découpe avec une scie maison que je me suis fabriquée. Je n’ai pas compté mes heures, mais ce sont plusieurs heures chaque soir et pendant les fins de semaine! »

Chaque bloc est apposé avec un filet d’eau afin qu’il se soude rapidement aux autres, créant ainsi une structure étonnamment solide.

À l’intérieur, une petite table, une chaise et des banquettes faites maison permettent de prendre un temps d’arrêt, de siroter un verre et de voir des amis à l’abri du vent. Et le soir, une lumière intérieure donne un cachet particulier.

Au bord du désastre

Philippe Frigon a amorcé son travail le 7 décembre dernier, mais a eu peur de tout perdre pendant la période de redoux et de pluie qui a sévi à la mi-décembre.

« Je regardais la température et je capotais! Une partie d’un mur avait commencé à s’effondrer, mais j’ai pu le réchapper en me posant un contreplaqué appuyé sur des planches pour le soutenir. »

Une fois le redoux terminé, les planches ont pu être retirées et la structure laisse à peine voir une petite partie touchée par la fonte.

Philippe Frigon ne sait pas s’il récidivera l’an prochain puisque le plus dur, c’est de regarder fondre l’igloo au printemps…

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