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Tourisme: le variant Omicron vient jeter un pavé dans la mare

Le 21 décembre 2021 — Modifié à 13 h 07 min le 21 décembre 2021
Par denis hudon

Alors que tous les espoirs étaient permis pour la prochaine saison hivernale en tourisme d’aventure, voilà que le variant Omicron vient jeter un pavé dans la mare.

Tony Paré est propriétaire d’Attractions boréales à Saint-Edmond-les-Plaines.

« C’était bien parti pour cet hiver et ça annonçait déjà mieux que l’an dernier. Mais depuis que le variant Omicron est entré en scène, je n’affiche plus du tout le même optimisme », dit le musher d’expérience.

C’est que de nombreux touristes qui avaient déjà réservé pour des séjours en randonnées de traîneaux à chiens, surtout des Européens, sont inquiets.

« On m’écrit par courriels pour connaître la situation au Québec, dans les aéroports. Les personnes qui ont fait des réservations ne sont pas tant inquiètes par rapport au variant, elles sont déjà vaccinées, que par les mesures qui seront en vigueur au moment de leur séjour. Il est là le problème actuellement, on ne sait pas ce que la Santé publique va exiger comme règles », déplore Tony Paré.

Avant la pandémie, dès la première semaine de novembre, plus de 80 % des réservations pour l’hiver étaient confirmées. Or en ce moment, c’est autour de 20 % à 25 %.

« Ma clientèle provient à 90 % de pays francophones d’Europe. Ce n’est déjà pas simple en ce moment, si en plus on resserre les contraintes sanitaires, c’est bien mal parti. »

Tony Paré tente du mieux qu’il peut de rassurer sa clientèle, mais le flou qu’entretient la direction de la santé publique ne fait qu’empirer les choses.

La saison n’est pas perdue encore, mais elle est sérieusement menacée.

« Je n’ai plus le choix, j’ai lancé la machine. Il ne me reste qu’à espérer. Je ne m’attends pas à une grosse saison cet hiver, dans le contexte actuel. »

Pas plus rose du côté d’Aventuraid

Pour le propriétaire d’Aventuraid (Parc Mahikan) à Girardville, Gilles Granal, le variant Omicron n’annonce rien de bon pour la présente saison.

« On a pu sauver notre dernière saison estivale grâce au tourisme intra Québec, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on connaît habituellement avec le tourisme européen. On est encore très loin des résultats d’avant-COVID. »

Avec la réouverture des frontières en septembre dernier, les réservations à l’international ont repris.

« Mais ce sont des réservations à court terme. C’est bon pour la période des Fêtes, mais après, ça risque de se gâter. Le variant Omicron est en train de tout arrêter dans les réservations, parce qu’il plane de l’incertitude », s’inquiète Gilles Granal.

Lui aussi constate que ce n’est pas le variant comme tel qui inquiète les voyageurs, mais bien davantage les mesures que pourrait mettre en place la Santé publique dans les prochains jours, les prochaines semaines.

« Contrairement aux Québécois qui optent majoritairement pour de courtes randonnées en traîneaux à chiens, les Européens, eux, sont friands des longues distances, sur plusieurs jours. Dans le contexte actuel de grande incertitude avec la Santé publique vis-à-vis le variant, c’est certain qu’ils seront moins nombreux de que prévu. Il y a quelque temps, j’étais plutôt optimiste, mais maintenant je suis inquiet pour la saison », conclut Gilles Granal.

 

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