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Sylvie et Claudie triomphent de la COVID

Yohann Harvey Simard
Le 06 février 2021 — Modifié à 20 h 37 min le 06 février 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Si la plupart des gens qui attrapent la COVID s’en sortent sans trop de difficultés, d’autres n’ont pas autant de chance. Sylvie Coulombe et Claudie Tremblay peuvent en témoigner, après avoir échappé à un coma qui aurait bien pu leur être fatal.

Les deux femmes, âgées dans la quarantaine, ont accepté de raconter leur histoire à l’invitation du Journal.

La Dolmissoise Sylvie Coulombe a contracté la COVID après que sa fille, qui travaille comme préposée aux bénéficiaires, soit entrée en contact avec des personnes atteintes dans l’établissement où elle travaille.

« On l’a mise en quarantaine dans sa chambre, mais nous sommes six à la maison et nous l’avons tous eue. Dans ma famille, tout le monde a des comorbidités, sauf moi, alors ma crainte était pour mes proches. Eux s’en sont tous tirés avec des maux de tête et de gorge et des pertes d’énergie alors que moi, je n’arrivais plus à sortir de ma chambre. »

Rapidement, des difficultés à respirer s’instaurent de sorte que Sylvie Coulombe visite l’urgence une première fois, puis une deuxième fois. On la transférera alors d’urgence à l’hôpital de Chicoutimi.

« Je n’avais pas évalué la gravité de mon état. À ce moment, moi je pensais que j’aurais un traitement d’inhalothérapie et que je m’en retournais ensuite à la maison. »

Sylvie Coulombe devra être placée sous respirateur et plongée dans un coma, une situation qui lui laisse une chance sur deux de s’en tirer.

« Je n’ai pas de souvenirs. Pour moi c’est un <@Ri>black-out<@$p>. J’ai envoyé un message à ma fille, car je ne voulais pas qu’elle se sente responsable parce qu’elle avait amené la COVID à la maison. Ça prend des gens pour prendre soin de nos personnes âgées, ce n’était pas de sa faute. »

Claudie Tremblay

Claudie Tremblay, de Saint-Ludger-de-Milot, a vécu une situation semblable. Son conjoint a contracté la COVID dans son milieu de travail et la lui a ensuite transmise.

« Moi, je suis asthmatique, alors tout de suite j’ai commencé à tousser et à me sentir essoufflée », raconte-t-elle.

Elle fait d’abord une première visite à l’urgence puis rentre chez elle après un traitement d’inhalothérapie. Sa situation s’aggrave et c’est à l’occasion d’un appel de routine de son pharmacien qu’elle comprend que sa situation se détériore.

« Tu en viens à un moment où tu ne sais plus où tu es rendu dans ton essoufflement. C’est mon pharmacien qui m’a dit : écoute Claudie, tu ne vas vraiment pas bien et tu dois retourner à l’urgence. »

Tout comme Sylvie Coulombe, avec qui elle partagera d’ailleurs une chambre à l’hôpital de Chicoutimi, elle se retrouvera aux soins intensifs dans un coma artificiel dont elle émergera six jours plus tard.

Après le coma

Les deux femmes sont catégoriques, sortir d’un coma est toute une aventure. C’est la confusion, les habiletés cognitives ne sont pas au rendez-vous et la médication peut causer des hallucinations. Sans parler de l’extrême faiblesse qui vous empêche même de soulever un simple ustensile comme une cuillère.

Malgré tout, les deux femmes ont eu la chance de s’en tirer, même si le retour à la vie normale est un chemin ardu. Une chance que tous les patients qui se rendent aux soins intensifs n’ont pas, malheureusement.

« Avant que je parte, raconte Claudie Tremblay, le médecin m’a dit : Mme Tremblay, vous êtes notre petit miracle qui nous permet de demeurer positifs, car la semaine précédente, on les a tous perdus. Ça frappe! »

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