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Situation dans Maria-Chapdelaine : une médecin invite à la prudence

Serge Tremblay
Le 21 décembre 2020 — Modifié à 10 h 33 min le 21 décembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La hausse des cas de COVID dans Maria-Chapdelaine est très préoccupante, affirme la Dre Céline Benoît. À l’approche des Fêtes, la prudence est plus que jamais de mise.

« Ça ne va pas bien dans le secteur. Il faut absolument que notre communauté fasse attention », lance d’entrée de jeu Dre Céline Benoît, médecin conseil à la Direction des services professionnels et omnipraticienne.

Avec 30 cas de COVID-19 supplémentaires répertoriés chez nous dimanche et 111 cas actifs dans la MRC de Maria-Chapdelaine, la situation est sérieuse, affirme la médecin.

« Entre le 13 et le 20 décembre, nous avons ajouté plus de 100 cas sur les 324 que nous avons recensés depuis le début et nous avions eu 50 cas lors de la semaine précédente. Donc, les deux dernières semaines comptent pour la moitié de nos gens infectés », illustre-t-elle.

Et ramenés au prorata de notre population, ces chiffres ont de quoi démontrer tout le sérieux de la situation.

« Notre MRC compte pour 0,3 % de la population. Donc toute proportion gardée, quand M. Legault annonce qu’on a 1 000 cas au Québec, il devrait y en avoir 3 chez nous. Lorsque l’on ajoute 30 cas comme dimanche, il faudrait que le Québec annonce 10 000 cas. Regarder les chiffres d’un autre œil nous permet de voir que c’est très sérieux. »

Dans les circonstances, un appel à la prudence s’impose avec l’arrivée imminente du congé des Fêtes. Bien que le gouvernement soit intervenu sur cette question à de nombreuses reprises, il faut que le message soit bien entendu, dit-elle.

« Ce qui me fait peur, c’est que des gens décident d’aller se réunir à leurs camps ou leurs chalets en forêt en se disant que ça ne se saura pas et qu’ils se contaminent dans leur famille. Je pense que les gens ont le sentiment de faire attention, mais avoir le sentiment de faire attention c’était correct cet été, là on est rendu une coche au-dessus de ça. »

Localement, l’hôpital de Dolbeau-Mistassini n’est tout simplement pas équipé, sur le plan des ressources humaines notamment, afin de faire face à une flambée des cas, précise la docteure, d’où son appel à la vigilance.

« Un exemple simple. On a dû transférer un patient COVID sous assistance respiratoire, ce qui implique qu’il faut mettre dans l’ambulance un médecin, un inhalothérapeute et une infirmière. On n’avait plus d’infirmière de disponible, alors on a été forcé de prendre celle qui était affectée aux endoscopies, donc d’interrompre ce service. Tout ça a des impacts. »

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