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Relations entre Québec et les municipalités : « C’est d’une lourdeur incroyable! »

Janick Émond
Le 13 octobre 2021 — Modifié à 16 h 07 min le 13 octobre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Pascal Cloutier quitte la vie politique municipale en ayant adoré le travail de maire de Dolbeau-Mistassini. Une chose l’a toutefois fait rager : la lourdeur administrative de la bureaucratie gouvernementale.

« S’il y a une chose à améliorer, et c’est ce que j’ai trouvé le plus dur dans ces quatre dernières années, c’est tout le volet de faire affaire avec les différents ministères. C’est d’une lourdeur incroyable! », laisse tomber Pascal Cloutier.

Dans certains cas, se dépêtrer dans la procédurite devient un véritable chemin de croix, de l’avis du maire. Les projets sont condamnés à faire du sur-place le temps que l’on puisse avoir le bon canal de communication et répondre à toutes les exigences, qui ne sont pas toujours claires.

« Il n’y a pas de place au bon jugement. On arrive avec des formulaires, les gens ne se parlent pas et ils nous font travailler beaucoup. Et quand je dis nous, ce n’est pas moi, mais plutôt tout l’appareil administratif, du directeur général en descendant. On nous fait des demandes, des ci, des ça, c’est long, c’est compliqué! »

Et cette paperasse administrative, bien qu’elle puisse être justifiée dans certains cas, ne va pas en diminuant, soutient le maire. Pascal Cloutier l’a déploré à plusieurs reprises pendant son mandat. La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques l’a d’ailleurs particulièrement fait pester.

« Je pense que ça fait réfléchir des gens (à se présenter), lorsqu’ils voient la manière dont ça fonctionne au Québec. Quand tu ne fais rien, ça va, mais dès que tu veux développer et réaliser des projets, on dirait qu’on s’embourbe dans l’appareil administratif. »

Démocratie

Pascal Cloutier croit que le nombre de candidats qui ont été élus par acclamation, incluant son successeur à la mairie de Dolbeau-Mistassini, jette une ombre sur le processus démocratique.

« J’ai pris connaissance des déclarations de la ministre Laforest à l’effet qu’il n’y a pas de problématique versus le fait que la moitié des candidats ont été élus par acclamation. Je m’excuse, mais il y a un problème! Oui, il y a des gens pour qui ça peut être une marque de confiance, mais avoir des élections, ce n’est jamais mauvais du point de vue démocratique. »

Le maire Cloutier estime que des mesures devront être prises pour que la prochaine ronde d’élections municipales, en 2025, attire davantage de candidatures à l’échelle du Québec.

« On voit qu’il y a un certain désintérêt. Je pense qu’il y a un rendez-vous important dans quatre ans pour le ministère des Affaires municipales et c’est de faire en sorte que plus de gens se présentent.

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