Actualités

Temps de lecture : 1 min 28 s

Réforme du mode de scrutin : des inquiétudes pour la représentation régionale

Serge Tremblay
Le 20 décembre 2019 — Modifié à 09 h 01 min le 20 décembre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Réforme du mode de scrutin : des inquiétudes pour la représentation régionale

Le projet de réforme du mode de scrutin du gouvernement du Québec pour aller vers un système proportionnel mixte compensatoire soulève des inquiétudes quant au poids politique dont disposeront les régions.

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, est de ceux qui craignent de voir les régions écoper.

« Le travail d’un député en région n’est pas du tout le même que celui d’un député de Montréal. Le territoire à couvrir est déjà immensément grand, qu’est-ce que ce sera s’il est encore agrandi? », se questionne-t-il.

Luc Simard fait valoir qu’un député montréalais peut traverser sa circonscription à pied alors qu’en région, il faut composer avec un vaste territoire, ses ressources naturelles, son milieu agricole et ses communautés autochtones.

« Les acteurs avec lesquels il faut travailler sont plus nombreux que dans une circonscription de ville qui ne fait que la superficie d’un quartier. »

Projet de loi

Le projet de loi déposé par le gouvernement du Québec prévoit que le nombre de circonscriptions passera de 125 à 80, alors que 45 sièges seront comblés via des listes régionales de candidats soumises par les partis politiques.

Chaque région administrative, comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, obtiendra minimalement un député de circonscription et un député de région. Les sièges additionnels seront octroyés aux différentes régions administratives en fonction de la population.

C’est donc dire que chaque circonscription sera plus grande avec une plus large population à servir.

« Le poids politique des régions doit être maintenu. Il y a une population à gérer, mais aussi un territoire derrière ça. Je ne crois pas que de déterminer le nombre de sièges uniquement sur les bases de la population soit une solution viable. »

Légitimité

Les députés régionaux issus des listes des partis pourront également jouer un rôle et seront aussi accessibles, mais leur rôle versus les députés de circonscriptions traditionnels n’est pas clair.

« Il m’apparaît qu’être élu de cette façon n’offre pas une grosse légitimité versus un député de terrain qui a dû faire campagne dans une circonscription donnée. Je pense qu’il y a plusieurs choses à éclaircir. »

Le projet de loi déposé par le gouvernement sera soumis à la population par voie de référendum en même temps que la prochaine élection provinciale.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES